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Fonction Publique : la réforme terminée en 2019

fonctionnaires

Le ministère de la Fonction publique veut terminer avec la formation des fonctionnaires d’ici 2019. D’ailleurs, sir Anerood Jugnauth, ministre Mentor, qui préside le comité ministériel sur la transformation du secteur public, a donné son aval sur les directives de la transformation.

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Un Transformation Implementation Committee (TIC) doit être institué dans tous les ministères et départements afin que ce système opère correctement. C’est ce qu’a indiqué Soopramanien Kandasamy Pather, Senior Chief Executive au ministère de la Fonction publique dans une circulaire adressée à tous les Supervising Officers des ministères et départements. Le Human Resource Management Information System (HRMIS) marchera de paire avec le Performance Management System (PMS) qui fera le suivi des performances de tous les fonctionnaires. L’accent sera mis sur la formation.

Ce plan cadre avec la vision 2030 du gouvernement. La mise en œuvre se fera au niveau de chaque ministère, sous le TIC, et ces comités auront le soutient du Public Sector Business Transformation Bureau. Il y a 10 piliers pour la mise en œuvre de ce processus de transformation et qu’il peut opérer efficacement. Au total, ces 10 piliers représentent les indicateurs et les repères sur lesquels les progrès, les performances et les résultats seront suivis et mesurés. D’ailleurs, les trois derniers budgets de ce gouvernement vont dans cette direction.

L’impératif de changer

La fonction publique devient plus complexe à Maurice. Désormais il y a une exigence pour une collaboration, une réflexion horizontale de différents ministères, départements, agences et organisations à l’extérieur du gouvernement. Il souligne aussi que la réforme n’est pas quelque chose de nouveau à Maurice car il y a eu des réformes dans plusieurs secteurs ces derniers 10 ans.

Il y a un consensus entre le secteur public, le secteur privé et les académiciens à l'effet que les réformes du secteur public n’ont pas eu de plan directeur. Les réformes semblent être fragmentaires et la mise en pratique été inconstante. En d’autres termes, des changements sont survenus mais la transformation n’a pas. suivi

Vision 2030 et Programme stratégique du GM

La Vision 2030 dresse le plan pour que les fonctionnaires deviennent des facilitateurs du développement et de la transformation vers une économie à haut revenu, durable, novatrice et inclusive avec une infrastructure moderne, une connectivité mondiale et des technologies avancées. D’ailleurs, les Budget de 2015, 2016 et 2017 en font mention.

Public Sector Business Transformation Strategy

Au cours des deux dernières années, le gouvernement a transformé ses activités pour suivre le rythme et pour atteindre la Vision 2030. Il doit maintenant transformer la fonction publique pour qu’elle devienne adaptative, réactive, un facilitateur performant et responsable de ses buts et objectifs. La Public Sector Business Transformation Strategy est une approche du gouvernement qui met l’accent sur une réponse collective aux affaires du gouvernement et aux thèmes d’importance nationale, en créant un modèle de propriété conjointe pour la mise en œuvre, l’action et les résultats. Il reflète la nécessité pour le gouvernement d’évoluer, d’innover et de se transformer pour répondre et anticiper les besoins de ses citoyens ainsi que de ses clients locaux et mondiaux.

Il reconnaît également la nécessité de renforcer la capacité institutionnelle et l’efficacité du secteur public et les fonctionnaires afin que la fonction publique, dans son ensemble, soit adaptative, réactive et devienne un facilitateur performant et responsable du développement national. Il crée un nouveau modèle de la fonction publique qui est une entité, alignée sur un objectif commun, une vision, des objectifs. Cela signifie d’avoir des cycles plus courts de décision pour être compétitifs, opus stimuler la croissance économique et pour répondre aux tendances mondiales et aux besoins des citoyens.

Il faut s’inspirer d’une nouvelle philosophie où les institutions publiques opèrent en toute intégrité et transparence»

Les ministères et les différents départements devront changer leur façon d’agir. Ils auront à voir comment ils considèrent leurs rôles, comment ils partagent l’information, comment ils innovent et apportent des améliorations. Il faut devenir plus intelligent sur la façon dont nous utilisons et attribuons les ressources dont nous disposons. De ce fait, il faut s’inspirer d’une nouvelle philosophie où les institutions publiques opèrent en toute intégrité et transparence et avec des principes.

Le plan de mise en œuvre

Le Transformation Implementation Plan nous rappelle que la transformation est collective : elle se répand à nos institutions, organisations et individus. Cela ne concerne pas qu’un ministère spécifique ou une organisation. Il s’agit de faire de sorte que les systèmes en place soient plus forts et fonctionnent mieux. Le plan est divisé en trois segments : 6 à 12 mois, 12 à 18 mois et finalement 18 à 24 mois.

Au cours de six à 12 mois, le Conseil des ministres doit approuver la stratégie définie et le Public Service Bill doit être introduit au Parlement. De 12 à 18 mois, il y aura des changements avec l’adoption du cadre. Ensuite, dans la dernière tranche de 18 à 24 mois, le plan de transformation doit être mis en place.

La mise en œuvre au niveau de chaque ministère sera supervisée par le Transformation Implementation Committee. Le comité sera responsable de superviser tous les projets majeurs ou toutes les initiatives de transformation, de réforme et de réorientation.

Les piliers de la mise en œuvre

Il y a 10 piliers qui doivent être pris en considération pour que le nouveau système fonctionne correctement. Le premier concerne la croissance et le développement, c’est-à-dire qu’il faut venir avec des stratégies, des priorités, et les activités convergentes pour améliorer la compétitivité sur le marché international et contribuer au développement national.

Le deuxième est la transformation qui stipule que la modernisation des services est une priorité, car elle contribue directement à la croissance et développement.

Le troisième est l’innovation et l'accélération, car selon le plan établi il faut investir dans la science, la technologie, la recherche et l’innovation pour accélérer la croissance et le développement. Il faut permettre aux fonctionnaires de répondre aux défis avec plus de flexibilité. Arrive ensuite la transformation numérique qui demande à utiliser la technologie comme accélérateur pour améliorer la qualité du service, l’efficacité, la productivité, la performance et les résultats, les nouveaux comportements et mentalités. Puis, il y a les processus intelligents qui demandent à simplifier et à automatiser les processus pour être avant-gardiste, rapide, réactif et efficace.

Le sixième pilier : les arrangements institutionnels qui veulent mettre en œuvre une réforme structurelle agile et adaptative, si nécessaire, pour permettre la croissance, développement et innovation, et la transformation numérique. Puis arrive la performance, qui doit veiller à ce que toutes les actions des institutions publiques soient plus efficaces et efficientes, et il faut avoir une meilleure productivité et des cycles de décision plus courts. Le huitième pilier est le renforcement des capacités et développement des capacités, c’est de s’assurer que les fonctionnaires s’adaptent et développent continuellement de nouvelles compétences, et il faut les motiver à appliquer ces nouvelles pratiques dans leur travail.

Le neuvième pilier est l’implémentation pour augmenter et améliorer la capacité du ministère à superviser et à mettre en œuvre des projets et des programmes. Le dernier pilier est la satisfaction du public.

  • LDMG

 

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