Economie

Finances : l’État incite les organismes publics à investir dans les bons du trésor

Dev Manraj Dev Manraj, secrétaire financier.

Le Trésor public cible une nouvelle source pour ses besoins de financement à court terme. Des obligations seront émises à partir du 3 juin, destinées aux organismes publics spécifiques, affirme le ministère des Finances dans une lettre circulaire.

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Avec l’émission de nouvelles obligations, le ministère des Finances a, dans sa ligne de mire, une cible très précise. Le Trésor public cherche à inciter les organismes qui ne sont pas engagés dans des activités financières (Non-Financial Public Sector Bodies) à investir leurs surplus temporaires dans des bons à court terme. Ces des instruments ont des maturités qui répondent aux exigences de flux de trésorerie de ces organismes.

Selon le Digest of Public Finance Statistics pour l’année 2016/2017 – document compilé par Statistics Mauritius et daté de septembre 2018 – on retrouve une liste de 40 organismes majeurs qui tombent dans la catégorie des Non-Financial Public Corporations. Parmi on retrouve le Central Electricity Board, Landscope Mauritius, la National Housing Development Company Limited, Metro Express Limited et Mauritius Telecom Limited.

L’émission des nouveaux certificats de trésorerie démarre le 3 juin prochain. L’exercice se fera par le biais de la Banque de Maurice, qui gère ces transactions pour le compte du ministère des Finances. La maturité sera de 91 jours, 182 jours et 364 jours, affirme le Trésor public dans un document annexe. Le rendement sera similaire à celui des instruments financiers existants.

Pourquoi s’engager dans cette voie ? Dans la note en date du 17 mai, le secrétaire financier, Dev Manraj met en avant quatre raisons :

(i) l’investissement dans les bons du trésor rapporte, de manière générale, davantage que les dépôts fixes auprès des banques, (ii) les obligations de l’État représentent l’investissement le plus sûr, (iii) cette formule encouragera à développer un marché pour les obligations de l’État, et (iv) l’initiative contribuera à améliorer la gestion des fonds publics.

L’arrivée de ces organismes élargirait la base d’investisseurs qui achètent des obligations à courts termes du gouvernement central. Au 31 mars, le Trésor public devait quelque Rs 29.1 milliards sous l’item « Treasury Bills and short term borrowings. » La somme représentait 9.1% de la dette publique à la fin du premier trimestre de 2019.

Ces organismes disposent de fonds conséquents. Dans un document publié sur le site du ministère des Finances et du développement économique, les organisations ciblées avaient des soldes (cash balances) totalisant Rs 32 milliards à fin décembre 2018. Cette somme représentait 6,7% du Produit Intérieur Brut à pareille époque.

Que ces instances investissent dans des bons du trésor du gouvernement central n’est pas une nouveauté en soit. Elles sont déjà actives dans ce segment. Le Trésor public, dans son relevé trimestriel sur la dette publique indique que cette catégorie d’organismes a acquis des obligations du gouvernement pour un montant de Rs 4,54 milliards au 31 mars 2019. La somme est en hausse de quelque 56% par rapport à décembre 2018.

 

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