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Falick, le père de Muzammil Hossenboccus : «Sa sofer la ti prezan kan mo garson ti ater, li sover san donn li sekour»

Plus d’une semaine après la mort tragique de Muzzamil Hossenboccus, 30 ans, dans un délit de fuite à Camp-Levieux, la famille peine à faire son deuil. Le conducteur et son passager, sous l’emprise de drogues, ont été libérés sous caution, suscitant colère et incompréhension.

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Falick Hossenboccus, connu comme Med, est inconsolable. Il est bouleversé par le décès de son fils, qui menait une vie saine et venait de commencer sa vie conjugale aux côtés de son épouse. Il raconte avoir appris l’accident vers 23 h 45, le vendredi 7 novembre, après que son autre fils, Arshaad, l’a alerté. Ce dernier, qui se trouvait au volant d’une voiture juste derrière la moto de son frère, a été témoin direct du drame. Tous deux revenaient d’une activité liée à un événement social prévu le lendemain.

La nouvelle de l’accident s’est rapidement répandue dans la localité. Falick, encore sous le choc, se souvient qu’il était passé près de la scène de l’accident sans imaginer un instant que la victime était son propre fils. « Linn pass kot accident lin aller, apres kan line revini ki li fine trouver ki c’est Muzammil ki ti lors coltar, dans disang », confie un proche à Défimedia. 

La mère de Muzzamil s’est également rendue sur place. En larmes, les proches ont découvert qu’il respirait encore, mais ses blessures étaient trop graves. Son frère Arshaad, qui en a pris la mesure, savait que la situation était critique alors que les secours tardaient. À l’arrivée du Samu, il était déjà trop tard. Le médecin n’a pu que confirmer que le trentenaire avait rendu l’âme. Selon les proches, les secours ont mis trop de temps à intervenir après l’alerte.

Une libération sous caution qui interpelle

« Sa sofer la ti prezan kan mo garson ti ater, li sover san donn li sekour », confie Falick Hossenboccus, la voix brisée par le chagrin. Tout comme les autres membres de la famille, il est d’avis que plusieurs zones d’ombre subsistent sur les circonstances de la collision : la fuite du conducteur et de son passager, mais aussi les conditions de leur remise en liberté conditionnelle. « Zot finn fer accident, lapolis finn trouv zot anba linflans le drog, zot gagn kosyon anplas », dénoncent les proches de la victime.  Ils affirment vouloir une enquête transparente et demandent également des garanties qu’aucune tentative de « cover-up » n’aura lieu. 

Ismaël Nigel Adiza Décidé, le conducteur du véhicule âgé de 19 ans, a été arrêté. Il a admis être au volant au moment de l’accident, alors qu’il ne détient aucun permis de conduire. L’alcootest s’est révélé négatif, mais un test de drogue a confirmé qu’il était sous l’influence de stupéfiants. Quant au passager, Stephano Labeauté, 20 ans, il s’est présenté au poste de police de lui-même dans l’après-midi du samedi 8 novembre. Les deux suspects avaient été placés en détention sur instruction de l’ASP Mootoocurpen, avant d’être remis en liberté sous caution après leur comparution devant la Weekend Court le dimanche 9 novembre.  

Sous haute tension

Le jeudi 13 novembre, la police a escorté le conducteur sur les lieux du drame afin d’y effectuer une reconstitution des faits. Toutefois, l’opération a dû être interrompue face à une foule en colère qui criait « Criminel ! ». Les proches de Muzzamil Hussenbocus, également présents, ont exprimé leur indignation et leur ressentiment envers le jeune conducteur.

DASP Suhail Lidialam : « La police avait objecté, le DPP en a décidé autrement »

Face aux vives réactions des proches de Muzzamil Hossenbocus et des internautes après la libération conditionnelle du conducteur et de son passager, les Casernes centrales sont finalement sorties de leur silence. Leur porte-parole, le Deputy Assistant Superintendent of Police (DASP) Suhail Lidialam, a alors apporté des précisions. Ce dernier a déclaré, dans une vidéo datée d’hier, que les deux suspects avaient comparu le dimanche 9 novembre, devant la Bail and Remand Court. 

La police s’était opposée à leur remise en liberté, mais le bureau du DPP a statué en sens inverse, permettant ainsi aux deux suspects de retrouver la liberté conditionnelle. « La police avait objecté, le DPP en a décidé autrement », a indiqué Suhail Lidialam. Les deux suspects ont chacun fourni une caution de Rs 100 000.  Suhail Lidialam a tenu à rassurer les proches de la victime : « Nul ne sera épargné par cette enquête, ce qui a fauté devra répondre de ses actes devant la justice ». Il précise que le conducteur du véhicule fait l’objet d’accusations provisoires d’homicide involontaire et de conduite sous l’emprise de drogue. Le passager, Stephano Labeauté est poursuivi pour non-assistance à personne en danger.

Pour rappel, cet accident s’est produit dans la nuit du vendredi au samedi 8 novembre à Camp-Levieux. Muzzamil Hossenbocus, âgé de 30 ans, circulait à moto, lorsqu’il a été percuté par la voiture conduite par Ismael Nigel Adiza Décidé. Après le choc, ce dernier et son passager ont abandonné le véhicule non loin des lieux. 

 

 

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