Alors que l’Alliance du Changement formait l’opposition, elle avait présenté une vision ambitieuse et novatrice en matière d’écologie, de gestion des inondations et de préparation au changement climatique, soulignant les failles de l’ancien gouvernement dans la gestion de catastrophes environnementales comme le naufrage du Wakashio. Aujourd’hui au pouvoir, la question demeure : dans quelle mesure ces intentions se traduiront-elles en actions concrètes ? Des éléments de réponse seront donnés ce vendredi après-midi par le Président de la République, Dharam Gokhool lors de la lecture du discours-programme 2025-2029.
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Lorsqu’elle était dans l’opposition, l’Alliance du Changement avait dénoncé la gestion désastreuse du Wakashio, mettant en lumière l’absence de préparation des autorités malgré les engagements pris auprès du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). Cet épisode, qualifié de tragédie écologique doublée d’un échec administratif, avait galvanisé l’opinion publique et nourri une promesse clé de l’Alliance : « Plus jamais de Wakashio ». Ce slogan traduisait une volonté de transformation radicale, à la fois dans la protection de l’environnement et dans la réactivité face aux urgences écologiques.
Une vision axée sur la durabilité et la participation citoyenne
Dans son programme électoral, l’Alliance avait promis une reconquête écologique fondée sur une stratégie nationale de développement durable. Cette stratégie devait non seulement améliorer la qualité de vie des Mauriciens, mais aussi impliquer activement la population, en particulier les jeunes, dans la préservation de l’environnement. L’idée était de faire de chaque citoyen le gardien de la nature, en inscrivant le droit à un environnement sain dans la Constitution. Cette mesure, si elle est reprise dans le discours-programme, symboliserait un engagement juridique fort pour protéger les écosystèmes et la biodiversité.
Des politiques concrètes pour un environnement plus sain
Les engagements électoraux comprenaient des mesures spécifiques telles que la mise en œuvre du tri des déchets à la source pour réduire l’enfouissement et encourager le recyclage, ainsi que la résolution des problèmes liés aux stations de transfert comme celle de Mare Chicose. L’Alliance s’était également engagée à démocratiser l’accès aux plages et aux espaces publics, répondant ainsi à une demande sociale forte.
Par ailleurs, pour faire face aux risques d’inondation, l’Alliance avait promis de rendre publics des outils stratégiques comme le Land Drainage Masterplan et le Digital Elevation Model (DEM). Ces données devaient être exploitées dans un cadre participatif, incluant les universitaires et les petites entreprises, afin de développer des solutions locales et durables.
Une réponse au défi climatique
La lutte contre le changement climatique occupait une place centrale dans le programme de l’Alliance. Parmi les mesures phares figuraient la création d’une Just Transition Commission pour orchestrer une transformation socio-écologique et la mise en place d’un Service Écologique pour sensibiliser et mobiliser les citoyens autour des enjeux climatiques. De plus, l’introduction d’une Environmentally Sensitive Areas Act devait renforcer la protection des zones écologiquement vulnérables après des consultations élargies.
Un autre point clé concernait le financement international, que l’Alliance souhaitait solliciter pour financer des projets d’atténuation et d’adaptation aux impacts du changement climatique. Cette mesure visait à renforcer la résilience de Maurice face à des défis tels que la montée des eaux, les sécheresses et les cyclones.
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