1 568 cas de cybercriminalité ont été rapportés au Mauritian Cybercrime Online Reporting System (MAUCORS), opérant sous l’égide du ministère des TIC. Ces cas ont été rapportés entre le 1ᵉr janvier et 13 juillet 2021. Quels sont les types d’incidents signalés ? Comment se protéger de la cybercriminalité ? Le point !
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Parmi les cas les plus fréquents enregistrés, on retrouve le harcèlement en ligne (385 cas) et le piratage (310 cas). Le harcèlement en ligne concerne généralement des messages menaçants ou harcelants envoyés à la victime. Des exemples de harcèlement en ligne : la création de faux comptes, l’utilisation de leurs photos sans autorisation, dans le but de harceler une victime ou de ternir sa réputation.
« Les réseaux sociaux sont devenus une plate-forme massive de communication ainsi que le piratage. Ce type de piratage se produit lorsqu’un pirate informatique obtient un accès non autorisé à un compte de réseau social. le processus de piratage permet aux pirates informatiques de mettre la main sur les informations personnelles de la victime publiées sur le compte de réseau social, de publier des contenus non autorisés, et de communiquer en son nom des données personnelles », soutient-on au sein de MAUCORS.
Autre type d’incident signalé auprès de l’organisme : le contenu sexuellement explicite. Cela peut contenir des images d’abus sexuels sur des enfants, des images de violence réelle ou simulée, d’activités criminelles ou d’accidents à partir de clips vidéo, de jeux ou de films entre autres.
« La sextorsion est un acte criminel et une forme de chantage dans lequel des informations ou des images sexuelles sont utilisées pour extorquer de l’argent à la victime. Les prédateurs en ligne utilisent de faux profils comme identité pour discuter et attirer les victimes sur les sites de réseaux sociaux. Après avoir gagné la confiance des victimes, ils les convainquent de passer des appels vidéo sur les applications mobiles. Ils sont finalement persuadés de commettre des actes indécents via des webcams. Ces vidéos et images sont capturées et enregistrées par les prédateurs en ligne et sont utilisées pour les harceler et faire des chantages, moralement ainsi que pour avoir des gains financiers au détriment de la victime. « Les mesures nécessaires ont déjà été prises pour tous les incidents signalés auprès de l’organisme gouvernemental », indique-t-on.
| Chiffres : 1er janvier 2021 au 13 juillet 2021 | |
|---|---|
| Piratage | 310 |
| Harcèlement en ligne | 385 |
| Offensive Content | 308 |
| Sextorsion | 67 |
| Identity Theft | 164 |
| Cyber Bullying | 102 |
| Cyber Stalking | 28 |
| Scam & Fraud | 186 |
| Phishing | 12 |
| Malware | 6 |
| Total | 1568 |
| Chiffres : 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020 | |
|---|---|
| Piratage | 486 |
| Harcèlement en ligne | 482 |
| Offensive Content | 255 |
| Sextorsion | 68 |
| Identity Theft | 219 |
| Cyber Bullying | 96 |
| Cyber Stalking | 18 |
| Scam & Fraud | 232 |
| Phishing | 32 |
| Malware | 2 |
| Total | 1 890 |
| Chiffres : MAUCORS | |
Témoignage d’une victime
La mésaventure de Melissa (prénom modifié), femme au foyer, remonte à février 2021. Son ex a publié ses photos dénudées sur une application mobile. L’escroc avait menacé de diffuser sa photo aux proches de la victime, voire de la diffuser sur divers sites Internet si elle ne retournait pas avec lui. « J’ai catégoriquement refusé de retourner avec lui. Il m’a demandé de faire un transfert d’argent en ligne sur son compte bancaire. J’ai envoyé Rs 2 000 mais j’ai refusé de retourner avec lui, car il était violent. Deux jours après, il a posté mes photos sur Telegram », se désole-t-elle.
L’affaire est toujours suivie par les autorités. La jeune femme conseille aux victimes de ne pas céder au chantage et de ne pas remettre d’argent aux escrocs. « Une fois que vous lui remettez de l’argent, il vous en redemandera encore car les escrocs connaissent les implications des actes s’ils publient des photos de leurs victimes sur les réseaux. C’est mieux de voir les autorités pour éviter des problèmes. »
Infos pratiques
Pour rapporter un cas, il faut se rendre sur le site du MAUCORS https://maucors.govmu.org/maucors/ et cliquer sur l’onglet Reporting.
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