
Accueillir davantage d’étudiants étrangers, faciliter leur intégration et renforcer la reconnaissance des diplômes figurent parmi les priorités du ministère de l’Éducation supérieure. L’instance mise sur une stratégie d’ouverture internationale pour dynamiser le secteur et attirer de nouveaux partenariats.
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Dans le cadre de sa stratégie 2024-2029, le gouvernement multiplie les efforts pour positionner le pays comme un pôle régional d’enseignement supérieur. Des mesures concrètes sont mises en œuvre pour attirer davantage d’étudiants étrangers, notamment en Afrique et en Asie du Sud, tout en renforçant les partenariats avec les universités britanniques. Le ministère de l’enseignement supérieur multiplie aussi les initiatives pour attirer davantage ces étudiants dans les établissements publics du pays.
Dans une réponse à l’Assemblée nationale, le ministre de l’enseignement supérieur, le Dr Kaviraj Sukon a soutenu qu’en ligne avec la vision gouvernementale de faire de Maurice un hub universitaire compétitif, le ministère a lancé plusieurs initiatives pour promouvoir l’île comme destination de choix pour les études supérieures. Trois comités nationaux ont été constitués pour formuler des recommandations autour de l’internationalisation de l’enseignement supérieur, du branding et marketing du secteur, et de la mise en place d’une plateforme « Study-in-Mauritius ». Ces recommandations ont été présentées lors du Higher Education Summit, organisé du 4 au 6 juin 2025, et sont désormais intégrées dans un plan d’action national.
Une feuille de route est en cours d’élaboration pour cibler des régions stratégiques telles que l’Afrique australe (Namibie, Zambie, Zimbabwe), l’Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, Tanzanie) et l’Asie du Sud (Népal, Inde, Indonésie). Le ministère mise sur la richesse culturelle de Maurice et son mode de vie pour séduire ces étudiants, qui s’adapteraient facilement à l’environnement local, soutient le ministre.
Parmi les mesures, figurent la simplification des procédures de visa et de permis de travail, l’introduction d’un visa post-études pour retenir les talents, ainsi que des dispositifs d’accompagnement linguistique, culturel et sanitaire. Le ministère prévoit également de renforcer l’éducation transnationale à travers des diplômes conjoints, des échanges académiques et des programmes de mobilité virtuelle.
Liens avec les universités britanniques
Par ailleurs, Maurice a signé le 19 mai 2025 un Memorandum of Understanding avec la Quality Assurance Agency (QAA) du Royaume-Uni. Ce partenariat vise à faciliter l’accréditation des programmes britanniques proposés localement. Depuis cette signature, la Higher Education Commission (HEC) a engagé des discussions avec des universités déjà présentes à Maurice, dont Swansea University, Kingston University et Middlesex University, pour simplifier le processus d’accréditation. Elle répond également à des manifestations d’intérêt de nouvelles institutions britanniques, dont King’s College London, University College London et London South Bank University.
Le HEC a mis en place une procédure révisée pour l’accréditation des programmes britanniques, à condition que ceux-ci soient validés par la QAA UK et que les institutions soient enregistrées auprès de l’Office for Students. Les établissements doivent fournir des preuves de validation du programme, de l’environnement pédagogique, des enseignants, ainsi que des modalités d’évaluation et un MoU avec l’université britannique. Des visites sur site sont organisées selon la nature des programmes, notamment ceux à composante pratique.
Ce processus accéléré ne s’applique toutefois pas aux programmes non britanniques, aux institutions britanniques non reconnues par la QAA UK, ni aux formations professionnelles telles que la médecine, la dentisterie ou l’architecture, qui continueront à suivre la procédure classique d’accréditation.


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