Selon Beedeeanan Hulman, l’épidémie de la fièvre aphteuse a été mal gérée par ministère de l’Agro-industrie. Il a déposé devant le Fact-Finding Committee le 1er novembre.
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L’ancien cadre du ministère de l’Agro-industrie Beedeeanan Hulman, qui a également travaillé pour la Southern African Development Community, est catégorique. Il trouve que le ministère dans son ensemble est à blâmer et non un fonctionnaire en particulier. Les techniciens ont paniqué, car ils ne savaient pas quoi faire, a-t-il indiqué. Ce dernier a déposé devant le Fact-Finding Committee (FFC), présidé par la magistrate Shameema Hamuth-Lauloo.
« J’ai été choqué quand j’ai pris connaissance des décisions du ministère. à Maurice, je ne sais pas pourquoi on a abattu ces animaux, car ils n’affectent pas la santé humaine », a-t-il précisé.
« Cette épidémie a été mal gérée. C’est tout le service qui est à blâmer. Je ne pense pas que les vétérinaires du pays savent comment gérer cette épizootie », a-t-il affirmé.
Il est également d’avis que c’est de Maurice que la maladie a atterri à Rodrigues. « Les vétérinaires ne sont pas à la hauteur. Le laboratoire du pays ne dispose pas des facilités nécessaires», a-t-il ajouté. Il a aussi considéré que l’interdiction d’exporter des animaux de Rodrigues devrait être de six mois et non de trois ans comme décrétée par le ministère de l’agro-industrie.
Beedeeanan Hulman a souligné que dans les pays africains, les animaux touchés par la fièvre aphteuse ne sont pas abattus, car ils arrivent à guérir après un certain temps. C’est uniquement les pays qui exportent de la viande où des animaux sur pattes qui ont recours à l’abattage en cas d’épidémie, a-t-il fait comprendre.
Selon le Dr Priya Ragoonath, le dernier exercice d’abattage a été effectué dans la région de Port-Louis, le 19 septembre. Pour sa part, Samima Lowtun-Foondun qui est Laboratory Technologist a souligné que 16 des 25 prélèvements effectués le 1er août sur des animaux de Rodrigues ont donné des résultats positifs.
Le Dr Raja Beehary, vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie, a souligné que la fièvre aphteuse a affecté la ferme Socovia le 4 septembre et qu’il s’y est rendu le lendemain. Selon ses observations, 80 % des animaux étaient affectés et cette ferme a perdu 147 animaux. Il a aussi précisé que du 5 au 10 septembre, quelque 700 animaux ont été vaccinés. En ce moment les animaux sont tués à l’abattoir, mais certains abats sont saisis, a-t-il dit.
De son côté, l’ancien Senior Veterinary Officer du ministère de l’Agro-industrie, le Dr Swaley Abdoola, a souligné qu’il faut impérativement isoler les animaux quand il y a un cas suspect. « Il ne fallait pas exporter les animaux de Rodrigues vers Maurice. Mais même si les animaux avaient déjà été embarqués, il ne fallait pas laisser le navire accoster le pays. Le ministère aurait dû prendre la décision d’abattre tous les animaux en haute mer au lieu de permettre leur débarquement, ce qui a affecté les autres bêtes», a-t-il dit. Ce dernier a aussi affirmé que le service vétérinaire du ministère a l’expertise pour lutter contre la fièvre aphteuse, mais n’a pas pu le faire.
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