De passage à Maurice, Abdool Nasser Hosenally salue le travail d’information sur Gaza et revient sur les défis logistiques et humains de sa mission.
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En séjour temporaire à Maurice, Abdool Nasser Hosenally, Mauricien engagé dans l’aide humanitaire près de Gaza, a livré un témoignage sur la situation sur le terrain. Il est actuellement basé dans le Nord du Sinaï, à quelques kilomètres de la frontière, entre El-Arich et Rafah. « Je peux enfin partager ce témoignage depuis ma madrasa à Medine Camp de Masque. Je considère cela comme une bénédiction », a-t-il confié.
Saluant le travail de la radio mauricienne, il a tenu à exprimer sa reconnaissance : « Je remercie profondément l’équipe de Radio Plus pour son soutien envers la cause palestinienne, pour Gaza, et pour son engagement à relayer la détresse quotidienne vécue par le peuple là-bas. »
Depuis plusieurs mois, Abdool Nasser participe à des opérations humanitaires organisées en coordination avec l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les Nations unies. Ces missions ont permis l’acheminement d’aide médicale malgré la fermeture officielle des points de passage. « Officiellement, la frontière est fermée, mais un accord entre les Nations unies et les différentes entités contrôlant le passage permet à certains camions humanitaires d’entrer », relate-t-il.
Il indique que les conditions de sécurité imposent une logistique souple et évolutive : « On doit constamment changer de position, de lieu de passage pour les camions, selon la situation sur place. »
Abdool Nasser précise qu’il dispose d’une autorisation officielle du gouvernement égyptien depuis 2023 pour rester dans la zone. Il a été nommé directeur d’une société de transport humanitaire chargée de l’envoi d’aide vers Gaza. Ce rôle, dit-il, l’oblige à agir dans un cadre strictement réglementé : « Mon rôle, c’est d’aider Gaza de toutes les manières possibles, même si ce n’est pas toujours selon mes idées. »
Il évoque également les restrictions sévères imposées aux entrées et sorties de Gaza : « Parfois, même un sac de farine ou une poupée ne passe pas. Israël contrôle sévèrement les accès. »
Enfin, il décrit des scènes de grande détresse humanitaire, notamment parmi les enfants et les blessés. Certains sont transférés vers l’Égypte pour recevoir des soins : « Ces enfants sont aussi les miens. Heureusement, certains sont pris en charge par l’Égypte. »
Son témoignage s’inscrit dans un contexte de crise prolongée, alors que l’accès humanitaire reste l’un des principaux enjeux dans la bande de Gaza.
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