Le Central Electricity Board (CEB) est à la recherche de fournisseurs pour des batteries qui lui permettront d’absorber plus d’énergies renouvelables sur son réseau. En l’état actuel, le réseau du CEB est presque à saturation et ne peut soutenir de plus gros volumes d’énergies de sources intermittentes, notamment éolienne et photovoltaïque. L’idée est d’installer deux batteries d’une capacité de 2MW chacune pour emmagasiner l’énergie produite de ces sources pour pallier ensuite aux fluctuations inévitables dans la production. Rs 400 millions ont été budgétées pour ce projet.
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C’est à Amaury et Henrietta, où le CEB possède déjà des installations, que les deux batteries devraient être installées selon les termes de l’appel d’offres lancé. « On ne sait pas encore ce que cela devrait coûter, c’est un domaine nouveau pour nous, explique une source du CEB, mais il faudra certainement compter plusieurs centaines de millions de roupies. » Si la viabilité dépend évidemment du coût de l’installation, le CEB n’a pas non plus le choix s’il veut encourager la production d’énergies vertes. « Nous avons usé de presque toutes nos capacités et nous avons besoin des batteries pour aller plus loin », ajoute notre source.
Saturation
Les dernières statistiques indiquent qu’actuellement, 16 % de la production énergétique nationale proviennent de sources renouvelables. Toutefois, ce score doit quasiment tout à la bagasse brûlée en période de coupe qui fournit 9 2% des énergies renouvelables. L’énergie hydroélectrique compte pour 4 %, alors que toutes les autres sources composent les 4 % restants.
Malgré cette modeste contribution des énergies renouvelables, le rapport des consultants Mercados Energy Markets International, soumis en 2014 sur commande de la Banque mondiale, estime que le pays est quasiment à saturation et recommande l’installation d’un battery energy storage system. Si l’intensité du soleil ou du vent venait à baisser de manière prolongée, ce sont les batteries qui entreront en jeu pour pallier à des fluctuations qui pourraient autrement affecter le réseau du CEB.
Cependant, ce genre d’installations peut coûter cher. Selon des experts de ce secteur, les Rs 400 millions prévues pour l’installation des batteries pourraient ne pas suffire. Si le CEB va quand même de l’avant pour pouvoir augmenter la production verte, cela pourrait cependant avoir un impact sur le prix de vente. « Il y a un prix énorme, reconnaît notre source du CEB, si on peut payer, on va le faire. Autrement, ce ne serait pas étonnant que le coût de l’électricité passe à Rs 10/kWh. » Actuellement, le consommateur paye en moyenne Rs 5/kWh, selon notre source.
Dans son discours du budget, le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, avait expliqué que les batteries permettront d’augmenter la capacité d’absorption maximale de 148 MW à 160 MW d’ici 2018. Actuellement, le CEB est loin de l’objectif de 35 % d’énergies renouvelables d’ici 2025.
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