Après une visite à un ami malade : une mère de famille soutient avoir été «violée»

Sylvie (prénom fictif), 53 ans, habitant un faubourg de la capitale, allègue avoir été violée lundi dernier. Admise à l'hôpital, elle a obtenu sa décharge mercredi. Selon la victime, elle était partie rendre visite a un ami malade quand l'incident a eu lieu.

La quinquagénaire relate que ce jour-là, elle se rendait dans une pâtisserie quand elle a croisé la route d'un homme. « Li ti met enn short ek en trico. Linn coster kot mwa, linn dire li conne mwa », dit-elle.

Sylvie ne cache pas son étonnement. Mais l'individu se montre insistant. « Ou ti déjà koz ek mwa mé kav ou pas rappel », aurait-il poursuivi. Continuant son chemin, Sylvie pénètre dans la pâtisserie. « Il m'a suivie et y est entré aussi. Je m'achetais un gâteau quand il m'a proposé de me l'offrir. » Et de poursuivre : « Il m'a dit que Denis que je connaissais était malade et qu'il achetait des gâteaux pour lui. » En ressortant du commerce, l'individu s'est rapproché d'elle. « Il m'a dit de venir voir mon ami malade et que cela n'allait prendre que quelques minutes. » Elle a accepté de le suivre.

Une fois la visite terminée, Sylvie est sortie de la pièce pour regagner son domicile. « Il m'a proposé de rester. Mais je lui ai dit non », confie-t-elle.

Face à ce refus, son interlocuteur aurait pris un autre ton et l'a forcée à boire un verre de rhum. « Il a commencé à utiliser des mots vulgaires. Linn appiye mwa lor lili. Monn lutter ziska monn nepli kapave. Linn abiz mwa. Linn dir mwa rester ziska gramatin li pou donne mwa cass. »

Sous le choc, Sylvie voulait partir. Mais il a refusé. « Monn dire li ki mo pou alle twalet ». C'est ainsi qu'elle en aurait profité pour prendre la fuite. « En me voyant fuir, il m'a pourchassée et m'a rattrapée. Heureusement, des femmes passaient à cette heure. J'ai pu ainsi m'extirper de ses griffes », dit-elle.

Blessée au bras, Sylvie  s'est rendue à l'hôpital Jeetoo dans la soirée de lundi. Mercredi, elle a porté plainte au poste de police d'Abercrombie.

Le suspect, Patrick B, 53 ans, a été arrêté le même jour. Il a nié son implication dans cette affaire. « Elle m'a demandé de l'argent, j'ai refusé. C'est pour cela qu'elle a fait une fausse déposition contre moi », a-t-il dit à la police.