- Le programme est destiné aux élèves des Grades 10 et 11
La Gender Equality Foundation a lancé le programme Gender Equality Movement (GEM) dans 10 établissements secondaires du Service diocésain de l’éducation catholique (SEDEC) pour les élèves des Grades 11 et 12. La cérémonie s’est tenue mardi au collège BPS, à Beau-Bassin. Sheila Bappoo, la cofondatrice de la fondation, explique que Maurice est toujours une société « patriarcale » et qu’il faut sensibiliser les jeunes pour une société paritaire à l’avenir.
Publicité
« Le but de ce programme est d’offrir aux élèves l’opportunité de s’engager dans des discussions, des activités et des projets pour mieux comprendre l’importance de l’égalité des genres, remettre en question les stéréotypes et les normes de genre dès le plus jeune âge, afin de transformer les relations de pouvoir inégales et de repenser le patriarcat à Maurice pour le bien de tous », fait ressortir Sheila Bappoo.
Depuis sa mise sur pied, la Gender Equality Foundation, dont la fondatrice est Mohini Bali, mène une campagne de sensibilisation visant à éduquer les institutions, les ONG, la société civile, les écoles et les universités sur les concepts de genre. « Ce projet s’étend désormais aux collèges SEDEC. Nous voulons offrir des opportunités aux jeunes pour mieux comprendre l’égalité des genres. Nous formons les jeunes, qui sont les adultes de demain, pour une transformation de notre société qui est toujours patriarcale, où les hommes dominent et les relations de pouvoir sont inégales », souligne Sheila Bappoo.
La Gender Equality Foudnation a approché les écoles publiques, mais en vain. « Après avoir approché les écoles publiques sans grand succès, la fondation s’est tournée vers les écoles du SEDEC. Le Dr Jonathan Ravat, de l’Institut Cardinal Jean Margeot, ainsi que Gilberte Cheung, directrice générale de SEDEC, ont facilité cette collaboration. Une rencontre avec un enseignant par école a été organisée, suivie d’un atelier pour les écoles impliquées », indique Sheila Bappoo.
Pour elle, « l’égalité des genres n’est pas seulement une question de femmes, mais un problème systémique et sociétal ». « Les droits des femmes sont souvent bafoués, malgré la signature de conventions sur les droits humains. Les hommes aussi souffrent de l’inégalité des genres, même si cela est moins souvent reconnu. A travers le GEM, nous voulons former des champions de l’égalité des genres parmi les jeunes, qui seront les acteurs du changement de demain. Nous voulons promouvoir une société plus juste où les droits humains sont respectés », conclut-elle.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !