La plateforme d’e-commerce de Facebook, Marketplace, connaît un succès grandissant à Maurice. Toutefois, méfiance, les escrocs y sont présents.
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Des internautes mauriciens ont choisi Facebook, et plus particulièrement sa plateforme d’e-commerce, Marketplace, pour faire leurs achats de fin d’année en décembre 2022. C’est par exemple le cas d’Ishfaaq Elaheebocus. Il a acheté une horloge murale. « La livraison a été effectuée rapidement et j’ai été satisfait du service », explique-t-il au Défi Quotidien.
Yusraa Nujurally est une habituée de Marketplace. Elle a un point de vue plus mitigé. « Je suis satisfaite oui et non. Satisfaite de la réactivité des vendeurs, le service est rapide. Mais je ne suis pas toujours satisfaite car parfois je ne reçois pas le produit comme je le voulais. Par exemple, un vêtement ne correspond pas toujours à la photo. Néanmoins, faire ses achats sur Marketplace est rapide et pratique car nous n’avons pas besoin de nous déplacer », affirme la jeune femme.
Lubnah Bukreedan, directeur d’un magasin d’appareils électriques et vendeur sur Marketplace, indique que la plateforme est un atout pour son commerce. « Marketplace est utile. Cela nous donne de la visibilité. Nous utilisons cette plateforme depuis six mois et nous y réalisons 20 % de nos ventes. »
Arnaques
Des cas d’escroquerie sur Marketplace sont régulièrement signalés. Des escrocs utilisent la plateforme pour soutirer de l’argent aux internautes. Yusraa Nujurally et Ishfaaq Elaheebocus en sont conscients. « Pour éviter les arnaques, il ne faut pas utiliser des applications de paiement mobiles (m-payment). Il faut vérifier les avis (reviews) sur les pages ou les profils des vendeurs », conseille Ishfaaq Elaheebocus. Yusraa Nujurally ajoute : « En tant que cliente, j’évite d’effectuer des dépôts et je vérifie les avis. Je comprends l’intérêt du dépôt pour les vendeurs car lorsqu’un acheteur annule son achat au dernier moment, cela représente un problème pour eux. Il faut faire un maximum de vérifications. Une fois qu’on connaît le commerçant, on peut lui faire confiance. »
En effet, les commerçants font face à un dilemme entre rassurer les clients, d’un côté, et s’assurer qu’ils ne se volatiliseront pas avant le paiement, de l’autre. « Nous demandons un dépôt non remboursable de Rs 100 avant chaque livraison. Cela couvre au moins en partie nos frais de déplacement au cas où l’acheteur ne vient pas au point de rendez-vous. Nous demandons le reste du paiement au moment de la livraison. Nous n’avons jamais essuyé de refus de la part de clients qui craignent une arnaque », dit Lubnah Bukreedan.
Précautions
Didier Précieux, consultant en informatique, donne quelques précautions à prendre pour éviter les arnaques sur Marketplace. Selon lui, il faut tout d’abord se méfier des profils qui paraissent faux. C’est-à-dire sans photo du vendeur ou de son commerce, ou avec des noms louches. Le professionnel suggère de demande au vendeur une photo de sa carte d’identité.
Il faut également fuir les fameux « inbox for price ». « Personnellement, je trouve que c’est au détriment de l’acheteur. Le vendeur va clairement vendre au plus offrant et on n’a pas d’indication sur la valeur du produit », soutient le consultant. Il ajoute qu’il faut éviter de prendre livraison du produit dans un lieu peu fréquenté.
Didier Précieux conseille de vérifier les produits avant le paiement. C’est notamment important pour les appareils électroniques qui peuvent être défectueux ou dont les numéros de série peuvent avoir été effacés, ce qui indique qu’ils ont certainement été volés. Il rappelle qu’il ne faut jamais divulguer en ligne des informations confidentielles comme ses données bancaires. Enfin, toute transaction doit être accompagnée d’une facture en bonne et due forme.
62 % d’internautes américains confrontés à des arnaques sur Facebook chaque semaine
Selon une étude du cabinet Lookout, menée auprès de 1 000 consommateurs américains, 80 % des sondés ont déclaré être confrontés à des arnaques sur les réseaux sociaux tous les mois, et entre 30 et 60 % chaque semaine. C’est sur Facebook que les utilisateurs sont le plus confrontés aux escroqueries (62 % chaque semaine). Suivent TikTok (60 %), WhatsApp (57 %) et Instagram (56 %). Twitter et LinkedIn ferment le classement avec respectivement 53 % et 31 %. D’après l’étude, le genre d’arnaque varie selon les réseaux sociaux. On retrouve tout de même des similitudes entre Facebook, Twitter, Instagram, TikTok et WhatsApp puisque l’arnaque « Win a Prize / Free Gift » (Gagnez un prix / un cadeau gratuit) s’impose en tête. Les fausses publicités et les arnaques à la vente arrivent en deuxième pour Facebook, Twitter, Instagram et TikTok. C’est sur WhatsApp que les victimes sont les plus nombreuses. 22 % des personnes ont déclaré avoir été victimes d’une escroquerie sur la messagerie instantanée. C’est plus que sur Facebook (19 %), TikTok (15 %), Instagram et Twitter (14 %) et LinkedIn (12 %).
Source : AFP
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