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Double rémunération le dimanche : en milieu hospitalier, une satisfaction teintée de confusion

Les employés des divers secteurs de la santé se réjouissent des mesures prises pour ceux qui travaillent le dimanche.

Les représentants syndicaux du secteur de la santé appellent à une action rapide pour concrétiser la promesse de double rémunération le dimanche, tout en soulignant la nécessité de clarifications pour éviter les malentendus et frustrations.

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L’administration des hôpitaux et le Pay Research Bureau (PRB) doivent agir rapidement afin que ceux qui travaillent le dimanche puissent bénéficier légalement de leur double rémunération, comme annoncé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth. C’est ce que laissent entendre les représentants de divers syndicats du secteur de la santé.

« Tout doit être mis en œuvre pour que l’annonce du Premier ministre Pravind Jugnauth puisse être appliquée dès ce mois de janvier lorsque les réclamations seront présentées. Il y a une procédure, et les choses doivent s’enclencher rapidement afin d’éviter toute confusion. Tout doit être fait dans la légalité », soutient Bholanath Jeewuth, secrétaire de la Nurses Union. 
Comme lui, d’autres représentants syndicaux attendent des explications claires sur la manière dont les choses seront concrètement mises en œuvre pour éviter toute frustration. Dans le domaine de la santé, certains employés travaillent selon des horaires flexibles qui ne suivent pas le système de rotation, tout en étant de service le dimanche, explique-t-il.

Si la mesure annoncée le jour du Nouvel an a été favorablement accueillie par l’ensemble des syndicats, elle soulève néanmoins quelques interrogations et nécessite des éclaircissements pour éviter tout sentiment d’injustice et de frustration. Un médecin, préférant rester anonyme, souligne que le secteur de la santé fonctionne en continu 24/7, nécessitant parfois le service le dimanche. Il indique que ceux qui ne suivent pas le système de rotation sont susceptibles d’être désavantagés, tout comme ceux travaillant moins de 40 heures par semaine.

Le médecin est également d’avis que, selon l’annonce du Premier ministre, certaines catégories d’employés du secteur de la santé risquent d’être « exclues » de cette nouvelle mesure. « Le dimanche est catégorisé comme des ‘unsocial hours’. Il serait donc logique que tous ceux qui travaillent durant cette période bénéficient d’une rémunération doublée », ajoute-t-il. Ceux qui travaillent le dimanche et même les jours fériés sacrifient leur vie familiale. Il est donc normal qu’ils bénéficient d’une compensation, avance-t-il. 

Soulagement

Amarjeet Seetohul, de la Ministry of Heath Employees Union (MHEU), Bholanath Jeewuth de la Nurses Union, Krishnadev Boodia de la Ministry of Health Transport Workers Union (MHTWU) et Rajshree Thylamay, présidente de l’Union des travailleurs du ministère de la Santé (UTMS), abondent dans le même sens. Tous affirment que cette mesure a été bien accueillie par les membres et représente un « soulagement » pour ceux qui sont contraints de délaisser leur famille pour venir travailler le dimanche. Ils soutiennent que former des équipes pour ce jour particulier sera désormais moins contraignant.

Cependant, Bholanath Jeewuth fait ressortir que bien que cette mesure soit favorable, « certains préféreront toujours avoir leur dimanche en famille ». Il attend des explications sur la façon dont l’allocation sera appliquée. « Il y a une anomalie qui va se présenter par rapport à ceux qui ne travaillent pas le dimanche, car avec cette nouvelle mesure, il y aura deux catégories d’employés travaillant dans le secteur de la santé. Cela risque de créer des frustrations », prévient-il. Le représentant syndical souhaite ainsi des éclaircissements concernant les « bank sessions » et les « claims » que les infirmiers présenteront pour le mois de janvier (voir encadré). En outre, des ajustements salariaux minimums seront nécessaires.

De son côté, Amarjeet Seetohul explique que cette mesure était attendue depuis longtemps. Il considère qu’il s’agit d’une « injustice pour les employés des services essentiels, qui ne recevaient pas de récompense pour leurs efforts et sacrifices, car le dimanche était considéré comme un jour ordinaire ». 

Un avis partagé par Rajshree Thylamay, qui affirme que « pour les employés de la classe moyenne, être payé le double du tarif normal fera une différence, incitant beaucoup à faire l’effort de travailler le dimanche ». 

Selon Krishnadev Boodia, cette mesure aurait dû être prise dès la période de la COVID-19, car de nombreux employés des services essentiels ont sacrifié leur temps avec leurs familles les dimanches et jours fériés. Il est convaincu que c’est « une juste récompense pour ces employés ».


Me Dev Ramano : « Cette mesure doit s’étendre à d’autres secteurs »

« Je suis d’avis que cela doit être étendu à tous les secteurs, car la valeur du travail, que ce soit dans les services essentiels ou n’importe quel secteur, c’est un travail du dimanche où le salarié sacrifie son dimanche pour travailler. Cela doit être généralisé », soutient l’avocat Dev Ramano, spécialiste des lois du travail. 

La mesure annoncée ne concerne actuellement que le service public, mais il est nécessaire de faire la relativité entre le service public et le secteur privé. Il est essentiel d’exiger que cette « external relativity of salary » soit réalignée, sinon cela représentera une injustice flagrante pour ceux qui travaillent le dimanche dans d’autres secteurs.

Le principe doit être que tous les travailleurs bénéficient d’un réalignement de leurs salaires pour les jours de congés publics et les dimanches. Le problème réside dans le fait que lorsque cela sera voté au Parlement, la loi ne s’appliquera qu’au niveau des services essentiels, et le secteur privé ne se sentira pas obligé de payer. Un plaidoyer doit être fait pour exiger que cela soit étendu. « Si le gouvernement veut vraiment apporter la justice à ce niveau, il faut que tous les employés qui travaillent le dimanche soient rémunérés comme il se doit », souligne-t-il. 

Me Ramano rappelle qu’à l’époque de l’esclavage, le dimanche était un jour de repos public en vertu du Code Noir, étendu même aux esclaves. Bien que ceux qui sont dans les services essentiels méritent d’être payés le double de leur salaire journalier le dimanche, il est nécessaire de rétablir l’équité pour tous les « travailleurs du dimanche ».


Système d’heures supplémentaires

Selon le grade et les catégories d’employés, des heures supplémentaires sont accordées à ceux qui travaillent le dimanche. D’autres bénéficient de « bank sessions », où ils peuvent choisir de travailler lors de leur jour de congé afin d’arrondir leurs fins de mois ou remplacer un collègue absent. Cela n’est pas considéré comme des heures supplémentaires, contrairement à ce que préconise le PM, selon différents intervenants. Ainsi, une personne peut être payée, par exemple, Rs 840 pour 8 heures de travail selon la formule actuelle, alors qu’avec la mesure du PM, elle sera payée le double pour une journée de travail.

Dans certains cas, ces heures supplémentaires pourraient atteindre Rs 3 000, ce qui n’est pas négligeable, nous a-t-on fait comprendre. Il incombera au PRB de faire les ajustements nécessaires désormais pour que le double des allocations pour le service du dimanche puisse être mis en œuvre rapidement, afin que toutes les réclamations à venir se passent dans la légalité. Il faudra également déterminer si le tarif sera le même pour ceux qui font le service de jour et ceux qui font le service de nuit le dimanche, ainsi que pour ceux qui commencent le travail le samedi et qui le terminent le dimanche matin.

 

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