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Déni de la Covid-19 

Dr Mita Ballysing

Pour la Dr Mita Ballysing, il semble que « les Mauriciens veulent oublier le fait qu’il y ait une pandémie dans le monde ». « Peut-être que psychologiquement, le fait d’avoir été confinés, d’avoir eu à adopter des gestes barrières et de se faire vacciner comporte une charge mentale assez importante pour la plupart des gens », affirme l’intervenante. 

Elle poursuit que, de ce fait, malgré la flambée des cas dans la communauté, on note un relâchement total des gens. « Rien qu’à voir des plages bondées le week-end dernier, on peut prédire que le nombre de cas augmentera exponentiellement dans les semaines à venir. Il nous faut nous rappeler qu’à l’île Maurice, on a une forte densité de population. Évidemment, le nombre de cas nécessitant une admission dans les centres de santé représenterait une surcharge dans le milieu hospitalier. Ce qui pourrait entraîner une hausse du taux de mortalité », se désole la Dr Mita Ballysing. 

Je garde espoir des médicaments  des laboratoires Merck et récemment Pfizer,  qui avec la vaccination devrait etre la lueur au bout du tunnel.»

Faisant partie des médecins qui, depuis le début de la pandémie, essayent de faire la pédagogie des Mauriciens, elle soutient qu’à force de parler, elle a fini par se lasser. En bonne professionnelle du secteur, elle se dit « triste » de cette situation. « Non seulement, le non-vacciné représente un risque pour lui-même, mais aussi pour son prochain. Il aura une charge plus importante avec le risque d’infecter plus de personnes, mais aussi avec le risque de développer une forme plus sévère de la maladie », rappelle la Dr Ballysing. « Je garde espoir des médicaments  des laboratoires Merck et récemment Pfizer,  qui avec la vaccination devrait etre la lueur au bout du tunnel.»

Elle met l’accent, une nouvelle fois, sur la vaccination qui reste impérative, soutenant que pour éviter le pire, plusieurs pays ont déjà recours à la booster dose pour la partie de la population la plus exposée à la Covid-19, les professionnels de santé, les gens avec des comorbidités et ceux qui sont immunodéprimés. « À un certain moment, je me dis que chacun doit assumer sa responsabilité civile et chaque personne est libre de son choix. Néanmoins, la liberté d’une personne dans un contexte de pandémie dépend de la liberté de son prochain », dit la Dr Mita Ballysing. 

 

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