
Queenie Adam, l’une des directrices de la société Menlo Park, a juré un affidavit ce vendredi 10 octobre. Elle y allègue que Rama Sithanen et son fils, Tevin Sithanen, étaient au courant que Menlo Park cherchait à lever des fonds, notamment à travers une demande adressée à la Mauritius Investment Corporation (MIC).
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Elle a indiqué que Ziyad Bundhun aurait agi comme intermédiaire entre Rama Sithanen et Menlo Park. Il aurait été présenté comme le conseiller financier exclusif de l’entreprise. Elle soutient également que les Sithanen auraient tenté d’obtenir des documents financiers de la société et proposé un accord.
Cet accord, selon ses dires, prévoyait que si l’Alliance du Changement remportait les élections, Rama Sithanen prendrait la tête de la MIC et approuverait la demande de financement de 6,3 millions de dollars (environ Rs 287 millions selon le taux du jour) au profit de Menlo Park. Sur les 6,3 millions de dollars, un total de Rs 22 millions devait être versé sous forme de "commissions occultes", allègue-t-elle.
Selon l’affidavit de Queenie Adam, Rs 15 millions devaient revenir à Tevin Sithanen via la société One Infinity Company, basée à Mumbai, elle-même détenue par la société singapourienne One Arc, dont Rama Sithanen serait actionnaire.
Ziyad Bundhun, en tant que conseiller transactionnel, devrait pour sa part reçu Rs 7 millions.
Toujours selon l’affidavit , l’accord prévoyait également que Pulse Analytics cesse de publier ses cartes électorales, par crainte qu’elles influencent le scrutin.
Elle affirme en outre que Ziyad Bundhun aurait exercé des pressions sur plusieurs responsables de Menlo Park et de la MIC pour bloquer la signature d’un term sheet d’un million de dollars proposé par la MIC, et retarder le processus jusqu’après les élections.
Dans le même temps, des messages en ligne accusaient Menlo Park d’être payé pour produire de faux sondages.
Face à ces allégations, Menlo Park a saisi la police, a été dirigé vers la Cybercrime Unit, et a dénoncé l’affaire de lui-même avant d’avoir reçu le moindre financement ou signé quoi que ce soit avec la MIC.
Malgré cette démarche, les dirigeants de Menlo Park se sont retrouvés provisoirement poursuivis pour les mêmes faits qu’ils avaient dénoncés.
Selon Queenie Adam, « il est impossible d’être à la fois conspirateur et lanceur d’alerte. »
Le groupe affirme avoir refusé l’accord proposé par les Sithanen. Stephan Adam et Aditi Boolell auraient d’ailleurs été les principaux opposants à cette proposition.
Après les élections, Tevin Sithanen aurait, lors d’un appel WhatsApp, menacé Aditi Boolell et Stephan Adam, affirmant qu’il contrôlait la MIC et qu’il veillerait à ce qu’ils soient arrêtés.
Marc Pierre

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