- Son ex-épouse confirme l’avoir quitté parce qu’il était violent
La MCIT a déterré une affaire pour laquelle le suspect a été condamné à deux ans de « probation » pour avoir séquestré et agressé au couteau une ex-petite amie. Cette dernière voulait se séparer de lui. Hier, il a obtenu sa décharge de l’hôpital psychiatrique. Il a été inculpé devant le tribunal de district de Grand-Port pour les meurtres de Bibi Zahira Ramputh et d’Hema Coonjobeeharry.
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Accusé d’avoir tué Bibi Zahira Ramputh et Hema Coonjobeeharry, deux femmes âgées de 40 ans, Umyad Ayyaz Ebrahim, le gardien d’un verger d’arbr à Mare-d’Albert, a une longue histoire de problèmes relationnels avec les femmes.
En début de semaine, son ex-épouse a confirmé à la Major Crime Investigation Team (MCIT) qu’elle avait demandé le divorce à Umyad Ayyaz Ebrahim parce que ce dernier était violent. De plus, les enquêteurs ont déterré deux délits, vieille de quatorze ans. Il s’agit d’une affaire d’agression et de séquestration sur une jeune femme, dont il était follement épris. Par la suite, il avait été condamné à deux ans de surveillance par la Cour intermédiaire. Le second délit avait causé une incapacité d’au moins vingt jours à sa victime.
En effet, cette dernière voulait mettre fin à leur liaison qui datait d’au moins un an en raison de leurs communautés différentes. N’ayant pas digéré cette rupture, Umyad Ayyaz Ebrahim a emmené la jeune femme chez lui, à Forest-Side, avant de la séquestrer et la menacer avec un couteau de cuisine. Mais, la jeune femme avait pu envoyer un texto à son nouveau petit-ami. Ainsi, la police a été avertie et un drame a pu être évité. Se basant sur le passé d’Umyad Ayyaz Ebrahim, la MCIT a procédé, depuis le début de cette semaine, à l’interrogatoire des « amies Facebook » du gardien.
Rupture amoureuse
D’ailleurs, il a été établi que ce dernier a un faible pour les quadragénaires, particulièrement celles qui venaient de vivre une rupture amoureuse. De ce fait, le gardien faisait tout pour leur projeter une image de lui comme étant un homme très affectueux.
« C’était quelqu’un de doux et de tranquille », confie l’une d’elles au Défi Quotidien. Interrogée, une deuxième femme fait ressortir que « c’était quelqu’un de très attentionné. Il vous demandait toujours si vous aviez déjeuné ou dîné ». Comme elle, de nombreuses amies virtuelles d’Umyad Ayyaz Ebrahim sur Facebook sont sous le choc après avoir pris connaissance des faits qui sont reprochés à ce dernier. « Quand j’ai vu sa photo dans le journal, j’étais choquée de voir qu’il avait commencé à perdre ses cheveux. Physiquement, il est très différent des photos qu’il affichait sur Facebook. Personnellement, je suis perturbée depuis que j’ai appris qu’il a tué et enterré ces deux femmes. Cela me dégoûte d’avoir côtoyé un tel homme », avoue cette femme.
Hier, mercredi 2 juin, le suspect a obtenu sa décharge de l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, à Beau-Bassin, où il était admis depuis le 19 mai dernier. Son médecin traitant estime qu’il est apte à faire face à la justice. Ainsi, durant la journée, il a été traduit devant le tribunal de de Grand-Port avant d’être placé en détention préventive. Il a de nouveau été interrogé sur les deux crimes alors que les soldats de la Special Mobile Force (SMF) poursuivent leurs recherches dans le verger à Mare-d’Albert.
Les enquêteurs comptent étendre leurs recherches dans les plantations et autres fermes d’élevages où le suspect a travaillé. Et ce, depuis qu’il a revendu la maison familiale de Forest-Side pour s’installer au Sud de l’île, notamment dans la région de Mahébourg et de Plaine-Magnien.
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