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Deepak Yardi, fondateur de Aadicon Biotechnology: «La création de 2000 emplois réalisable dans ce secteur»

Parmi les secteurs émergents que compte développer le gouvernement, figure la biotechnologie. Dans les deux prochaines années, ce secteur devrait pouvoir créer 2,000 emplois selon la stratégie économique Vision 2030, du gouvernement. Aadicon Biotechnology, présente à Maurice depuis 2006, est une pionnière en matière de biotechnologie à Maurice. Cette ferme de biotechnologie a obtenu près de 60 arpents de terre à Piton du Milieu  pour s’engager dans la production de fertilisants bio, l’insémination artificielle pour l’élevage bovin et caprin, la production de fourrage, et les cultures en serre, entre autres. L’introduction de la culture en serre à Maurice a d’ailleurs été faite avec la technologie d’Aadicon. La compagnie insémine par ailleurs la majorité du troupeau bovin mauricien. La compagnie propose la semence congelée de plusieurs races bovines notamment le frison Holstei, Jersey et Brhaman. Mais aussi des semences caprines de la race Boer. Aadicon a aussi une capacité de production de 25,000 litres d’engrais et agents de contrôle bio par mois. Outre le marché local, la compagnie exporte ses produits vers l’Ouganda, le Zimbabwe, et le Botswana. Aadicon prospecte également le Kenya, Madagascar et la Tanzanie. Le fondateur d’Aadicon Biotechnology, Deepak Yardi, souligne que les possibilités offertes par la biotechnologie sont vastes, et estime que la création de 2,000 emplois dans ce secteur est « tout à fait envisageable. » « Ce secteur a été identifié comme une sphère avec une immense potentiel pour les activités à forte valeur ajoutée qui regroupent différents domaines à savoir la santé,  l’agriculture, marine et industriel. En fait, la promotion de la biotechnologie peut être un facteur clé pour la création d’emplois à revenu élevé », explique-t-on au Board of Investment. Deepak Yardi souligne que la biotechnologie pourrait relancer le secteur économique primaire. « À titre d’exemple, Maurice importe des roses, alors qu’on pourrait sur le plan local répondre à cette consommation, avec les méthodes découlant de la biotechnologie. Avec les nouvelles technologies, on peut produire trois à quatre fois plus que les méthodes traditionnelles. Sur une superficie de 560 mètres carrés, nous pouvons cultiver 60 000 roses annuellement », dit-il.

Relancer la production laitière

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15947","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26939","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"318","alt":"Relancer la production laiti\u00e8re"}}]]Et d’ajouter « il faut commencer par réduire de 50 % l’utilisation de fertilisants chimiques la première année. Puis de 75 % l’année suivante et de 100 % lors de la troisième année. Aller vers le bio ouvrira également de nouveaux marchés pour nos exportations. » Il estime également que la production laitière pourrait être relancée grâce à la biotechnologie. « D’un troupeau de 25,000 à 30,000 têtes dans le passé, nous sommes passés à 4,000 à 5,000. La biotechnologie pourrait être la réponse au déclin de ce secteur », explique-t-il. Ce dernier se réjouit de l’annonce d’une loi pour ce secteur. « Les produits bio mauriciens sont exportables presque partout au monde. Avec une législation, la biotechnologie sera vulgarisée. La biotechnologie s’impose à Maurice non seulement pour des raisons économiques mais aussi environnementales ». Il dit espérer que le Budget 2016/17 qui sera présenté en juin prochain, contient des incitations pour le secteur de la biotechnologie.
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