
Rs 91 095 432. C’est le montant que réclame Charles Cartier, ancien Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie nationale d’aviation. Il a fait servir une mise en demeure le jeudi 3 juillet 2025, à Air Mauritius, par l’entremise de son avoué, Me Pazany Thandarayan. L’ancien haut cadre du transporteur national dénonce la rupture de son contrat comme étant une « faute contractuelle ».
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Dans le document, il explique qu’il a été recruté par Air Mauritius à travers un contrat signé le 6 mars 2024 pour une durée de trois ans, avec un salaire mensuel de Rs 750 000, auquel s’ajoutaient diverses allocations : Rs 100 000 pour une « all-inclusive allowance », Rs 100 000 pour une allocation voiture, et une allocation carburant de 400 litres. Le contrat prévoyait aussi des billets d’avion en classe affaires et d’autres avantages liés au poste de CEO.
Après avoir quitté Accenture où il était Managing Director depuis 2007, il avait rejoint Air Mauritius après avoir eu une expérience d’une trentaine d’années à des postes de direction, notamment dans le secteur aéronautique. Il est Fellow de la Royal Aeronautical Society du Royaume-Uni.
Or, le 6 février 2025, soit un an après sa prise de fonctions, il a été informé par lettre qu’il cessait d’être CEO de la compagnie avec effet immédiat. Selon cette correspondance, le conseil d’administration ne l’avait pas reconduit comme directeur, il perdait automatiquement son poste de CEO. Une somme de Rs 237 291 lui a été versée en guise de paiement prorata de son salaire et de son bonus jusqu’à cette date. Or, dit-il, son salaire net de janvier 2025 s’élevait à Rs 975 319.
Dans la mise en demeure, il avance que cette rupture « unilatérale » n’est pas conforme aux dispositions contractuelles et ajoute que le contrat prévoit que toute résiliation doit se faire « as provided by the law ».
Charles Cartier considère cette décision comme « abusive, injustifiée et contraire à la procédure ». Il réclame ainsi Rs 91 095 432 pour pertes de revenus jusqu’en mars 2027, de primes, comme les indemnités de congés et de départ, ainsi que les facilités de voyage qui lui étaient dues. « La rupture est intervenue en dehors de toute base légale et sans respect du contrat », indique la mise en demeure. Air Mauritius a été sommée de s’acquitter de cette somme.

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