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Dans une lettre au Human Rights Watch : Lalit avertit de ne pas tomber dans le panneau des Britanniques

La souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos est encore une fois dans l’actualité. Des négociations sont en cours entre le pays et la Grande-Bretagne sur ce dossier. Dans une lettre ouverte envoyée d’urgence au Human Rights Watch à Londres et au directeur de cet organisme à New-York, Lalit dit noter que « l’appareil d’État britannique entend défier le droit international et maintenir un contrôle partiel, sur les Chagos, en particulier sur Diego Garcia ». Pour le mouvement de gauche, « c’est un moment de tous les dangers ». 

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Ne tombez pas dans le panneau de la Grande-Bretagne concernant les Chagos ! C’est l’appel lancé par Lalit au Human Rights Watch. « C’est un moment où il est essentiel d’isoler l’appareil d’État britannique. La question de la souveraineté des Chagos n’est pas une question bilatérale, mais déjà tranchée par le droit international », peut-on lire dans cette correspondance envoyée le 5 janvier dernier. 

Dans une déclaration au Défi Quotidien, Lindsey Collen, qui cosigne la lettre avec Ragini Kistnasamy, fait ressortir que la Grande-Bretagne a essuyé une série de défaites au niveau de plusieurs instances internationales, dont les Nations unies ou encore la cour internationale de justice. « Nous avons averti le gouvernement mauricien que les négociations doivent être centrées sur quand la Grande-Bretagne et son allié, les États-Unis, ont l’intention de partir et sur la façon dont ils comptent remédier aux problèmes environnementaux causés à Diego Garcia », avance-t-elle. Et d’ajouter que les réparations aux Chagossiens sont « leur droit légitime ». 

Elle tire également à boulets rouges sur le Human Rights Watch qui, selon Lindsey Collen, ne voit pas la décolonisation comme faisant partie des droits humains. Elle dit ne pas comprendre pourquoi l’organisme souhaite faire un référendum avec les Chagossiens. « L’organisme demande au Royaume-Uni d’organiser un référendum avec les Chagossiens. Or, ce n’est pas la responsabilité du Royaume-Uni, car les Chagos font partie intégrante de la République de Maurice », s’indigne-t-elle. 

Cette dernière affirme que le Royaume-Uni essaie de garder le contrôle sur les Chagos, en particulier sur Diego Garcia. « Un piège a été tendu au Human Rights Watch. C’est un peu ce qui s’est passé avec Greenpeace et la vérité avait été révélée lorsque Wikileaks a publié son câble. Greenpeace a payé le prix de son ignorance ou de son déni de la décolonisation », lance le membre de Lalit. 

Réagissant, Vijay Makhan, ancien secrétaire aux Affaires étrangères et ex-diplomate, se dit « très remonté ». « C’est inacceptable que des étrangers viennent nous dire quoi faire. Référendum ou pas, là n’est pas la question. Ils doivent nous rendre notre territoire, point à la ligne. La souveraineté est non-négociable. C’est à nous de décider de ce que nous allons faire », martèle-t-il, mettant en exergue que des instances internationales ont donné gain de cause à Maurice. 

 

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