Le Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies inclut Maurice sur sa liste de pays où les variants Alpha, Beta et Delta ont été signalés. Selon la Dr Catherine Gaud, ces variants ont bien été sur le sol mauricien, mais parmi les passagers qui sont restés en quarantaine. Ils n’ont pas été détectés dans la communauté.
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Seul le variant B.1.1.138 de la Covid-19 circule à Maurice depuis 2020. Les autres variants (Alpha, Beta et Delta) n’ont jamais quitté les centres de quarantaine. Ces variants ne sont, par conséquent, pas présents dans la communauté. C’est l’assurance donnée par la Dr Catherine Gaud, immunologiste et Senior Advisor au ministère de la Santé.
« Ces trois types de variants avaient été, à plusieurs reprises, décelés sur des personnes testées positives en quarantaine. Ce sont des cas importés, qui n’ont pas traversé la barrière de la quarantaine pour atteindre la communauté. Il n’y a eu aucun cas du genre », a-t-elle affirmé.
La Dr Gaud souligne également qu’il y a un séquençage qui se fait chez tous les patients : « C’est afin de déterminer le type de virus qui circule à Maurice. Il n’y en a qu’un et c’est le même depuis l’année dernière : le B.1.1.138, qui a lui-même muté pour devenir le B.1.1.B20. Il n’y a pas de variants Alpha, Beta ou Delta responsables de l’épidémie actuelle. »
Selon la Dr Gaud, la situation de la pandémie à Maurice « n’est pas hors de contrôle », car la majorité des cas sont détectés en quarantaine, alors que dans la communauté, le nombre peut varier de deux à trois dans la plupart des cas. Ceux qui, par exemple, ont été détectés positifs au jour 7 en quarantaine ont été retirés de la communauté à un moment où ils n’étaient pas encore contaminants et étaient négatifs à l’admission. Elle soutient que l’exercice de traçage de cas contact est « efficace » et permet de contenir la propagation du virus. Selon elle, quelque 3 000 personnes sont actuellement en quarantaine.
En dépit du nombre de cas recensés quotidiennement, le Dr Gaud affirme que « l’équipe n’abdique pas, même si elle ne sait pas si, ou quand, elle viendra à bout du virus ». Même si l’épidémie est « petite », il faut faire très attention en respectant bien les gestes barrières. Elle insiste sur le port du masque. « Quand on porte son masque sanitaire convenablement, on protège l’autre. Et si l’autre porte son masque, il nous protège également », dit l’immunologiste.
Le port du masque sanitaire devrait aussi être de rigueur au travail, où l’espace doit être bien aéré également, souligne-t-elle. Le plus grand nombre de cas ont été détectés dans les lieux où le port du masque n’était pas bien respecté.
Mieux comprendre
Pour éviter toute stigmatisation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné de nouvelles appellations aux variants de la Covid-19. Les noms à retenir désormais sont Alpha (B.1.1.7) (détecté au Royaume-Uni) ; Beta (B.1.351) (détecté en Afrique du Sud) ; Delta (B.1.617.2) (détecté en Inde) et Gamma (P.1) (détecté au Brésil). Tous ces variants ont été classés « préoccupants ».
Alpha : Auparavant connu comme le variant britannique, l’Alpha B.1.1.7 a été détecté pour la première fois en octobre 2020. Il s’est rapidement propagé au Royaume-Uni à partir de la mi-décembre de la même année. Ce qui a entraîné une hausse significative de cas dans ce pays.
Beta : Ce variant est hautement transmissible. Il a été détecté en décembre 2020 en Afrique du Sud, mais des cas de ce même type de virus ont aussi été noté en Europe (France et Royaume-Uni). La prévalence du variant est plus élevée chez les jeunes sans comorbidités et conduit à des formes plus graves de la maladie que les autres variants.
Delta : Le variant Delta B.1.617.2 a été identifié en Inde en octobre 2020 et est la sous-lignée du variant Kappa. Le Delta est considéré comme « préoccupant », car cette mutation pourrait être moins sensible aux vaccins.
Gamma : Le variant P.1 a aussi été détecté en décembre 2020. C’était dans la région de Manaus (Brésil), où initialement aucun cas n’avait été détecté le mois précédent. Ce type de virus est responsable d’une propagation sévère dans cette région, alors qu’elle était sur le point d’atteindre l’immunité collective en octobre 2020. Le P.1 comporte de nombreuses mutations problématiques.
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