À Glasgow, où se tient la COP26, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, multiplie les initiatives pour alerter la communauté internationale sur le sort des petits États insulaires en développement (PEID) face à l’urgence climatique et sur la nécessité de débloquer les fonds nécessaires pour les protéger.
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Il a participé à une table ronde, le mardi 2 novembre, sur le thème « Understanding Island Climate Priorities at COP26 », à l’invitation du Secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Le président américain, Joe Biden, a accueilli les chefs d’État et de gouvernement présents et a lancé les travaux de la table ronde.
Cela a été l’occasion pour le Premier ministre de rappeler aux pays développés leur responsabilité pour accompagner les pays insulaires dans leur adaptation aux impacts climatiques. Dans un contexte de risque climatique grandissant, Pravind Jugnauth appelle au financement international pour soutenir les efforts d’adaptation des pays insulaires. Il dit constater que le mécanisme de financement climatique existant ne répond pas à leurs attentes et les fonds décaissés sont largement insuffisants face aux problématiques et à la fragilité de l’infrastructure.
Les pays développés, soutient le chef du gouvernement mauricien, doivent faire preuve de leadership robuste pour mobiliser les ressources financières et techniques et faciliter le transfert des technologies propres au profit des PIED. En même temps, ils doivent continuer d’agir avec plus de détermination pour limiter le réchauffement de la planète. D’autant que le changement climatique, souligne Pravind Jugnauth, compromet fortement les fruits du développement acquis au fil des décennies ainsi que la capacité des pays vulnérable à réaliser les Objectifs de développement durable.
À Maurice, le secteur du tourisme est particulièrement exposé. Notamment avec la montée du niveau de la mer et la dégradation des lagons et des récifs, conséquences directes du réchauffement de la planète.
Les plages mauriciennes se sont rétrécies par plus de 20 mètres au cours de la dernière décennie. Cela, sous l’effet de la hausse du niveau de la mer par 5,6 millimètres par an (9 millimètres par an à Rodrigues), soit à un rythme plus élevé que la moyenne mondiale.
Les pluies torrentielles et les cyclones plus fréquents et plus violents sont aussi parmi les préoccupations climatiques les plus urgentes pour le pays.
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