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Controverse : la surveillance des réseaux sociaux par le GM mis dans un tiroir

Le projet a été abandonné.

L’idée de placer les réseaux sociaux, dont Facebook, sous surveillance par l’Information & Communication Technologies Authority (ICTA), contre ce que le gouvernement considère comme « des dérapages » ou « des fausses infor-mations », a été abandonnée. « Nous avons fait notre travail et avons terminé à notre niveau. Nous avons écouté les Mauriciens. Le Consultation Paper, que nous avions lancé, a eu une grosse response de la part du public. Nous avons déposé notre dossier avec nos recommandations au ministère concerné », déclare Dick Ng Sui Wah, pré-sident de l’ICTA. Il s’agit ici en outre du ministère des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation.

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Il ajoute que suite à des consultations avec Facebook, cette dernière a informé Maurice qu’elle traitera plus rapidement les plaintes des autorités et que la CERT-MU fera le lien. Celle-ci opère sous le National Computer Board (NCB) et a pour tâche d’alerter le public contre d’éventuelles arnaques en ligne. À noter que CERT-MU gère aussi le Mauritian Cybercrime Online Reporting System (MAUCORS) vers lequel les Mauriciens peuvent diriger leurs plaintes. « Nous sommes pleinement satisfaits », affirme Dick Ng Sui Wah.

Lorsque l’ICTA avait présenté, en avril dernier, son Consultation Paper, intitulé « Proposed amendments to the ICT Act for regulating the use and addressing the abuse and misuse of Social Media in Mauritius », cela avait provoqué une levée de boucliers quasi-généralisée dans le public.

L’article 11.1 du projet indique que les données passant sur les réseaux so-ciaux allaient être décryptées grâce à un filtre et stockées sur des serveurs afin qu’elles puissent être utilisées à des fins d’analyse ou d’enquête.

Le but, selon l’ICTA, était de combattre les « rampant fake news propagated by ill-intentioned persons on the Web ». La consultation publique avait pris fin le 20 mai. L’ICTA avait reçu plus de 1 500 réactions de la part du public.

Un des griefs du gouvernement était que Facebook ne réagissait pas aux plaintes formulées pour enlever du contenu. Après discussions entre les auto-rités mauriciennes et Facebook, le Conseil des ministres a accepté, vendredi de la semaine dernière, que Facebook améliorera son processus de surveillance de contenus locaux et réagira plus rapidement aux demandes des autorités mauriciennes. Facebook a indiqué qu’elle envisage de recruter davantage de Mauriciens, y compris des membres de la diaspora, à cet effet. Il a également été décidé que CERT-MU serait la seule Reporting Agency entre les autorités et Facebook pour assurer une meilleure coordination. Facebook a aussi indiqué qu’elle soumettra un programme sur l’assistance technique a Maurice sur les technologies émergentes et que des cadres feraient le déplacement vers Maurice pour des sessions de travail.
 

 

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