Economie

Services financiers : une réglementation revue toutes les sept minutes

Selon Michael Meadon, expert chez Thomson Reuters, les services financiers globaux sont de plus en plus régulés depuis la crise financière de 2008 et Maurice n’est pas épargné. Depuis 2008, USD 321 milliards ont été payés comme amendes par des entreprises du secteur dans le monde.

Publicité

À travers le monde, toutes les sept minutes, une réglementation des services financiers est revue. Ce laps de temps ne tient pas compte des règlements indirects, comme ceux liés à l’environnement ou aux conditions de travail des employés. Cela représente 600 % de plus qu’en 2008.

Ces données sont celles de Michael Meadon, Enterprise Solutions & GRC Market Development Lead chez Thomson Reuters. Cet expert intervenait le jeudi 14 septembre à la conférence axée sur The cost of compliance organisée par la firme Temple Professionals, à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène.

Selon l’expert, le coût de la conformité pour les entreprises du secteur des services financiers a augmenté de 20 % en cinq ans. S’il ne peut pas donner un coût à cette conformité, l’expert explique cependant que la non-conformité coûte cher. USD 321 milliards (soit Rs 10 741 milliards) ont été payés comme amendes par des entreprises du secteur des services financiers à travers le monde depuis 2008.

« Il y a donc ce tsunami de révisions des règlements auquel il faut ajouter l’internationalisation des lois. Les législations sont de plus en plus transfrontalières. On a, par exemple, des règlements américains, français et britanniques qui ont force de loi à travers le monde », lance Michael Meadon.

Selon lui, les entreprises du secteur des services financiers auront de plus en plus recours à l’intelligence artificielle pour déterminer si elles sont conformes à l’ensemble des règlements les concernant. « Il sera de plus en plus difficile pour les firmes d’être conformes, notamment si elles opèrent sur différentes juridictions. Si vous devez vous conformer uniquement aux lois mauriciennes, c’est déjà un grand défi, mais cela se complique encore plus si en sus de cela vous devez, par exemple, suivre les règlements kenyans et britanniques. C’est pour cette raison que je pense que l’autonomisation fera une grande différence, notamment pour les grandes firmes qui emploient de nombreuses personnes dans leurs départements de conformité. La tendance est mondiale et touche aussi la région », indique Michael Meadon.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !