
Le Climate Change Bill a été présenté en première lecture à l’Assemblée nationale le mardi 3 novembre 2020. Il vise à mettre en place les mesures et les comités appropriés pour permettre au pays de mieux faire face au changement climatique.
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Gérer l’impact du changement climatique conformément au protocole de Kyoto et à l’accord de Paris, mettre en place les mécanismes, veiller à la promotion des Nature-Based Solutions à travers la protection des zones sensibles, inculquer une culture où le changement climatique est au cœur des discussions des parties prenantes y compris les acteurs économiques… Voilà ce que vise en somme le Climate Change Bill, qui a été présenté à l’Assemblée nationale le mardi 3 novembre par le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano.
Le projet de loi, qui permettra la création de trois entités, porte aussi sur la mise sur pied d’un département qui sera chargé de la gestion de toute question liée au changement climatique. Le Bill propose également un inventaire annuel des conséquences de l’émission des gaz à effet de serre, mais aussi une approche nouvelle dans l’aménagement du territoire en prenant en considération les zones sensibles. « Nous instaurerons une culture d’anticipation de l’impact du changement climatique, ce qui changera nos habitudes et nos comportements », a fait ressortir le ministre.
Selon lui, tous les rapports indiquent que la planète sera confrontée à des bouleversements climatiques extrêmes à cause du réchauffement. Maurice, en tant que petit État insulaire, est très exposé de par sa position géographique. Kavy Ramano a soutenu que l’île subit déjà les conséquences du réchauffement, avec de fortes précipitations qui, en peu de temps, provoquent des inondations. Il y a aussi le rehaussement du niveau de la mer qui érode nos plages, sans oublier les coraux qui ont été abîmés.
Le leader de l’opposition : «La montagne accouchera d’une souris»
Arvin Boolell a été très critique sur le projet de loi proposé par le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano. Selon le leader de l’opposition, il ne porte pas la griffe du ministre, estimant qu’il a dû être préparé avant que celui-ci ne prenne ses fonctions.
Il a aussi déploré le fait que durant les cinq ans du premier mandat du présent gouvernement, rien n’a été fait pour la protection de l’environnement. De plus, avant la présentation du projet de loi, des permis de développement ont été attribués pour des projets sur des zones sensibles à Tamarin et Rivière-Noire, nonobstant les mises en garde d’Aret kokin nou laplaz, a soutenu le leader de l’opposition.
« À la lueur de ce qui a été dit, la montagne accouchera d’une souris », a dit Arvin Boolell. Selon lui, le Climate Change Bill est un « copy cat » de l’Environment Protection Act 2002, alors que le changement climatique est un grand défi que le monde, Maurice inclus, doit relever.
Il a déploré qu’il n’y ait eu ni consultations, ni débats autour du projet de loi avant sa présentation à l’Assemblée nationale. « Ce projet de loi n’est qu’une mascarade », a martelé le leader de l’opposition. Il ne témoigne pas, selon lui, d’une réelle volonté d’œuvrer pour la sauvegarde de l’environnement.

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