La ministre de l’Égalité du genre, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, était l’invitée de Jane Lutchmaya et d’Eshan Dinally le mercredi 11 décembre. Elle s’est attardée sur le Children’s Bill.
Avec la mention d’interdiction de mariage jusqu’à l’âge de 18 ans sans dérogation, la présentation du Children’s Bill est qualifiée d’audacieuse. « Everything reflects from the leadership », a d’emblée précisé la ministre qui a tenu à rappeler que c’est une décision collective reflétant l’image du gouvernement actuelle.
Saluant le travail effectué par ses prédécesseurs, elle a avancé qu’il y a eu beaucoup de consultations pour arriver à cette décision et a précisé qu’à aucun moment, il ne faut considérer cette loi comme une punition car l’encadrement reste un des asepcts majeurs de ces trois projets de loi. Selon elle, il est important de ne pas faire d’amalgame entre la grossesse précoce et le mariage à 18 ans, car elle estime que « bien que le fléau soit réel, on ne peut pas le résoudre avec le mariage ».
Kalpana Koonjoo-Shah s’est attardée également sur la responsabilité parentale, que ce soit dans le cadre du mariage avant 18 ans, mais aussi en ce qui concerne toutes les décisions qui sont prises et qui ont un impact sur les enfants. « Le Children’s Bill apporte beaucoup d’accent sur la responsabilité des parents. Reconnu coupable, un parent, qui est passible d’une amende, devra répondre devant une Cour de justice. Et, pour toute maltraitance envers les enfants, l’amende pourra aller jusqu’à Rs 200,000. Les amendes ont été augmentées pour les délits liés aux abus des enfants »
En ce qui concerne des enfants dans les institutions de réhabilitation, la ministre a précisé que « c’est le dernier recours de mettre les enfants en détention. Nous sommes là pour lui donner sa chance. Nous ne devons pas les condamner et les emmener sur les ‘rails’. ‘There is always room for improvement.’ Nous avons aussi mis sur place une unité dédiée et spécialisée pour veiller à la bonne gestion des ‘shelters’ ».
Lois à être revues
« La responsabilité pénale c’est d’abord un pas, mais toutes les lois peuvent être revues. Nous sommes signataires de conventions internationales qui nous encouragent à revoir nos lois, comme c’est le cas pour la Cour », a expliqué la ministre Kalpana Koonjoo-Shah. Elle a ajouté que « dans la Cour spécialisée, la victime d’abus n’aura pas à faire face à son agresseur. Elle pourra déposer sans se sentir gênée et être traumatisée. Le ‘fast track’ dans le cas des délits commis envers les enfants est également primordial ».
En ce qui concerne du registre des personnes ayant commis des offenses sexuelles envers les enfants, il restera entre les mains de la police qui permettra de suivre le déplacement de la personne pendant au moins huit ans, a précisé la ministre.
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