Les matières au niveau du SC et du HSC sont régulièrement remises à niveau. Si le taux de réussite connaît une hausse, la qualité fait souvent défaut dans certaines matières. Comment permettre aux candidats d’obtenir de meilleurs résultats ? Les pédagogues nous livrent leurs conseils.
Publicité
Évaluer des candidats à un examen, c’est leur permettre d’accéder à un niveau supérieur. En posant les questions différemment aux examens, le Cambridge International Examination (CIE) veut que les candidats puissent réfléchir et acquérir des connaissances.
Ces changements se feront à partir de cette année en O Level, et pour les mathématiques. D’autres changements se feront aussi en additional mathematics et en General Paper.
Avant d’accéder aux examens du secondaire, les candidats effectuent un parcours au cycle primaire. L’instituteur Krishan Kurmoo est d’avis que les enfants sont assez équipés pour les mathématiques. « C’est au primaire que les enfants apprennent les bases.»
Aspect analytique
Par ailleurs, Ally Yearoo, porte-parole de l’Education Officers Union (EOU), estime qu’il est malheureux que notre système éducatif mette l’accent sur l’obtention de bons résultats au lieu de développer l’aspect analytique. « Plusieurs élèves du SC apprennent leurs leçons par cœur et éprouvent des difficultés lorsqu’ils sont en HSC. Certaines questions en sciences ont besoin de réponses faisant appel à la logique et beaucoup ont des difficultés. »
La présidente de la Government Secondary School Teachers Union (GSSTU), Preety Ramjuttun, souligne qu’il n’y aura pas d’amélioration si les méthodes actuelles sont maintenues. « Il faut davantage de créativité et d’ingéniosité au lieu du bourrage de crâne. Primo, le ministère doit statuer que le nombre d’élèves par classe doit être réduit pour s’aligner aux normes et standards internationaux. Secundo, l’introduction de la tablette électronique au niveau du secondaire il y a quelques d’années nous rappellera notre échec à utiliser la technologie à bon escient. »
Éducation holistique
Le pédagogue Faizal Jeeroburkhan croit fermement que les examens du SC et du HSC sont dépassés. « Les examens de SC et HSC ne répondent plus à nos besoins sur les plans académique, technologique, social et professionnel. » Pour appuyer son argument, il soutient que l’accent est mis sur l’accumulation de savoirs académiques et de techniques pour répondre aux questions stéréotypées, au détriment d’une éducation holistique. Celle-ci comprend, selon lui, la pensée critique, la capacité d’aborder un problème et de trouver une solution intelligente, la capacité d’entreprendre et de mener à bien des recherches, la capacité de travailler en équipe et de développer ses facultés affectives, sociales, physiques, artistiques, créatives et spirituelles.
« Pour réussir à ces examens, même les meilleurs étudiants ont besoin de leçons particulières où le bourrage de crâne règne en maître », confie Faizal Jeeroburkhan.
Questions À...Jacques Malié : «La grammaire pose problème»
Avec les changements au niveau de certaines matières au niveau du SC et du HSC, croyez-vous que le programme d’études offert au primaire et au secondaire permette aux élèves de réussir à ces épreuves ?
Les changements ne sont pas révolutionnaires. Cela a lieu de temps en temps au niveau des examens de Cambridge. Avant tout changement, il y a un travail qui se fait au préalable avec les enseignants et les différents responsables. Je pense que, pour la réussite des élèves, il faut une bonne dose d’initiatives de l’enseignant. Il doit absolument préparer son programme de classe et ne pas se fier uniquement aux manuels du Mauritius Institute of Education (MIE).
Quels sont les problèmes principaux ?
Nos élèves rencontrent des problèmes au niveau de la grammaire. Les chefs d’établissement devraient travailler davantage avec les enseignants et les section leaders. Malheureusement, beaucoup se consacrent trop au management et pas suffisamment à la pédagogie.De plus, avec l’introduction du Primary School Achievement Certificate (PSAC), il serait bien de faire une évaluation année après année de la promotion automatique des élèves qui échouent à ces épreuves. Il faut voir s’ils sont capables de suivre le programme d’études.
Que proposez-vous pour que les candidats puissent répondre aux questions de Cambridge, qui font davantage appel à la logique ?
Tant mieux si cela fait appel à la logique et au sens analytique. Il n’y a qu’à voir les problèmes que rencontrent les élèves sur le marché du travail. Beaucoup ne peuvent pas trouver de solutions aux problèmes qui leur sont posés.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !