C’est «Tabou» : pour l’éducation sexuelle à l’école

Comment choisir son mode de contraception ? C’est la question qui a été abordée lors de l’émission C’est Tabou animée par Caroline sur les ondes de Radio Plus. Cette dernière recevait Vidya Charan, directrice exécutive de la Mauritius Family Planning Welfare Association (MFPWA). « Nous poursuivons notre plaidoyer pour l’intégration de l’éducation sexuelle dans les écoles car nous n’arrivons pas à toucher toutes les écoles », explique Vidya Charan qui précise aussi que, de nos jours, les jeunes ont accès à tout sur Internet. « Ces informations peuvent être mal interprétées et il est de notre devoir de continuer à les éduquer sur le sujet ».

L’émission a été l’occasion pour l’invitée de Radio Plus de parler du parcours de l’association. Elle a expliqué qu’il y a 60 ans, de nombreuses familles vivaient dans l’extrême pauvreté et les femme avaient beaucoup d’enfants. D’où la nécessité d’exercer un contrôle des naissances. La MFPWA est ainsi crée en 1957 avec pour principal objectif de changer le mode de vie des Mauriciens. « À l’époque, le pays était menacée par une explosion démographique», explique  Vidya Charan. Il a fallu expliquer aux couples les différentes méthodes de contraception. Le planning familial propose encore aujourd’hui toute une panoplie de services, de conseils sur la contraception, l’espacement des naissances, la gestion de la sexualité, la gestion du budget et comment élever un enfant.

La MFPWA a commencé avec une clinique dans le village de Piton. Elle étendra graduellement par la suite ses activités à travers le pays. En 1972, le gouvernement a intégré le programme de planification familiale dans le système de santé. «  Aujourd’hui, on compte une centaine de service points  », fait ressortir Vidya Charan.

Le deuxième volet de l’émission a été axé sur la contraception. « C’est une formule qui aide à ne pas tomber enceinte pour les personnes actives sexuellement. Il existe plusieurs types de contraception, dont la pilule, les préservatifs masculin et féminin, le stérilet, l’injection, le patch », explique la directrice de la MFPWA.

Cette dernière recommande de rechercher l’avis d’un médecin lors de la prise d’une pilule car elle peut avoir des effets secondaires sur une personne ayant des prédispositions cancéreuses ou qui souffre d’hypertension.

En 2050, 34 % de la population se composera de personnes âgées. Pour ses 60 ans, la MFPWA travaille sur une planification familiale soutenue sur la durée pour trouver un moyen d’équilibrer le taux de fertilité.