Le ministre des TCI, ainsi que les CEO des deux principaux opérateurs de télécommunications, et le responsable de la numérisation de la banque Absa ont fait le point sur la technologie à Maurice. C’est dans le cadre du DITEX 2025.
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L’émission Au Cœur de l’Info, diffusée sur Radio Plus et TéléPlus, a mis en lumière le DITEX 2025, le mercredi 14 mai. Ce salon technologique d’envergure se tiendra du vendredi 16 au dimanche 18 mai au SVICC, à Pailles. La journaliste Mélanie Duval a reçu sur le plateau le Dr Avinash Ramtohul, ministre des Technologies de l’information, de la Communication et de l’Innovation ; Veemal Gungadin, Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom ; Kresh Goomany, CEO d’Emtel ; et Sandeep Mohapatra, responsable de la transformation numérique chez Absa.
Le Dr Avinash Ramtohul soutient que le programme gouvernemental met l’accent sur la numérisation. « L’essence de la technologie est de rendre la vie des gens meilleure. Durant la dernière décennie, les fondations de la numérisation n’ont pas été suffisamment renforcées. Nous avons pris du retard, notamment en matière de services numériques. […] À ce jour, plusieurs services sont accessibles en ligne. Quelque 90 % des contribuables remplissent leur déclaration de revenus par voie électronique. Le permis à points sera également disponible sur Internet. Le problème réside dans la mise en œuvre de ces services. À titre d’exemple, seulement 4 % des automobilistes règlent leur taxe routière en ligne », a-t-il déclaré.
Le ministre a également précisé qu’une application unique pour les services publics sera bientôt disponible, mais que la numérisation complète nécessite une réforme législative. Il a aussi évoqué le « blueprint » du secteur des TIC.
Pour sa part, Veemal Gungadin observe des progrès technologiques à Maurice, mais souligne que de nombreux défis subsistent, notamment dans le domaine des paiements mobiles. « Je pense que nous sommes prêts pour une meilleure connectivité. Les fondations sont en place. Près de 100 % des foyers sont connectés à la fibre optique. Nous avons déployé la 5G. Le taux d’adoption technologique est important. […] La prochaine transformation majeure est celle de l’intelligence artificielle (IA), mais son déploiement requiert une numérisation complète », explique le CEO de Mauritius Telecom. Il affirme que l’ambition de l’opérateur est de positionner Maurice comme un pôle technologique régional.
Défis à relever et progrès notables
Kresh Goomany identifie trois défis majeurs à relever pour accélérer la numérisation du pays : « Premièrement, nous avons besoin d’une base de données solide. Deuxièmement, il faut une interface performante. Nous avons une base de données, mais elle est mal exploitée faute d’une interface conviviale. Troisièmement, nous avons besoin d’une infrastructure fiable, accessible partout et en tout temps. Il faut également renforcer la sécurité. En ce qui concerne les opérateurs, nous sommes prêts », déclare-t-il.
Le CEO d’Emtel ajoute : « Même si le déploiement de la 5G a commencé tardivement, nous couvrons désormais 90 % de la population. Maurice dispose du réseau le plus rapide d’Afrique de l’Est, et l’Internet mobile y est le moins cher de la région. Il est essentiel que les bases de données puissent interagir efficacement à travers une interface fluide. » Il précise également qu’Emtel propose désormais la fibre optique aux foyers.
En matière de transactions mobiles, Kresh Goomany indique qu’elles s’élevaient à Rs 7 milliards en février 2022. Elles ont atteint Rs 15 milliards en février 2024, et Rs 22 milliards en février 2025.
Pour Sandeep Mohapatra, la numérisation va au-delà d’un simple état d’esprit : elle vise à améliorer concrètement le quotidien des consommateurs.
« Chez Absa, nous avons structuré notre transformation numérique en trois horizons. Le premier consiste à relier nos services existants aux clients actuels, en simplifiant leur expérience. Nous utilisons l’IA pour accompagner les nouveaux clients. Cette transition passe par le ‘self-service’. Le deuxième horizon est l’accompagnement de nos collaborateurs pour qu’ils travaillent plus efficacement. »
Il indique qu’il est aujourd’hui possible de retirer de l’argent à un guichet automatique via une application mobile, sans carte bancaire.
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