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Atteinte de lupus : comme toute mère, Stacy, lasse par la maladie, rêve de voir son fils réussir

Stacy Karmally est atteinte de lupus depuis plus de huit ans.

Faire des projets et songer à atteindre ses objectifs, quand on souffre de lupus, est difficile pour Stacy Karmally. Mais même si la maladie lui a pris certaines de ses facultés, il lui reste encore des rêves qu’elle nourrit pour son garçon de 9 ans.

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À Beau-Bassin, la maison de la famille Karmally ressemble à un centre médical. On y trouve des médicaments et des gants, entre autres, sans oublier le lit de Stacy Karmally. Cette mère de famille âgée de 32 ans est atteinte de lupus depuis plus de huit ans. À chaque crise d’épilepsie, elle est épuisée, mais dès qu’elle se sent un peu mieux, elle ne dort pas, préférant fixer du regard son garçon de 9 ans. C’est sa manière à elle de veiller sur lui, même si elle ne peut pas faire grand-chose avec lui, son plus grand regret. Il avait à peine un mois quand elle est tombée malade et ce sont son époux, Sheik Alad, et sa belle-mère qui ont pris le relais. Tous deux s’occupent aussi d’elle au quotidien.

Selon son mari, elle était jadis une personne remplie de vie, d’énergie et qui travaillait dur. « Elle a collectionné les boulots et on avait projeté d’économiser, d’aller à l’étranger et de construire notre maison », avant d’ajouter « Mo ti pe travay dan enn konpani e sitan monn bizin demann permision pou al lopital, bannla inn fini par met mwa deor ».

Pendant toutes ses années, Stacy a fait de nombreux allers-retours à l’hôpital. « Cette maladie l’a rendue faible, elle était souvent fatiguée. Elle avait des sautes d’humeur. Parfois, quand elle allait mieux, on pouvait sortir un peu, mais petit à petit, tout a changé. Elle ne voulait plus rencontrer les gens ou aller faire un tour. Je devais lui demander de faire un effort spécial pour notre fils, puis tout récemment, elle est tombée dans le coma et a passé au moins 43 jours à l’hôpital. Ce n’est que la veille de la fête des mères qu’elle a été autorisée à rentrer à la maison », indique-t-il.

« Papa, kan mama pou bien ? »

Désormais, elle se déplace en fauteuil roulant, mais elle ne peut pas rester assise longuement et passe la plupart du temps sur le lit. Quand elle arrive à prendre la parole, elle explique qu’elle souffre beaucoup et qu’elle est lasse de son état maladif. Les larmes aux yeux, elle désigne son fils en expliquant qu’elle n’aime pas que ce dernier la voie dans cet état. pourtant, il ne semble pas trop affecté selon son père : « Linn toujours trouv so mama koumsa donk pou li, li nepli trouv sa anormal. Selma souvan li poz mwa enn kestion ki rann mwa bien tris. Li demann ‘Papa, kan mama pou bien’. Momem mo pena repons e kan so mama tann sa li santi li ankor pli mal. »

Leur situation financière est devenue difficile depuis quelque temps. « Sa pension et le carer’s allowance ont été récemment supprimés, sans que je ne sache pourquoi et je ne peux pas travailler à temps plein. Sel zafer ki mo kapav fer se fer marsan anbilan. Monn retrouv mwa lor sime pe bizin dimann dimoun led. Banla get mwa enn manier. Zot panse mo koz manti kan mo dir mo pe bizin enn ti travay netway lakour pou mo kapav nouri mo fami e ki mo fam malad. »

Quelques personnes l’ont suivi jusqu’à chez lui pour vérifier s’il disait la vérité. « Récemment, une personne a même posté une photo de ma femme et notre histoire sur Facebook. Mwa mo pa konn nanie ar facebook, me sa inn ed mwa boukou, parski boukou dimoun inn sonn mwa pou amen kous, ek ban lezot provizion. »

Il tente de cacher la vérité à sa femme, mais celle-ci n’est pas dupe et même si elle n’a plus de force pour se battre, elle rêve d’une meilleure vie pour son fils…

 

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