En frappant la Jamaïque mardi, Melissa a atteint le record de 1935 de l'ouragan le plus intense au moment de toucher terre, selon une analyse AFP des données météorologiques de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
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Le record est détenu depuis 90 ans par l'ouragan Labor Day, qui a dévasté l'archipel des Keys, en Floride (sud-est des Etats-Unis), en 1935 avec des vents approchant également 300 km/h et une pression atmosphérique minimale de 892 millibars.
Les ouragans sont des tempêtes tropicales qui sévissent dans l'Atlantique nord et le Pacifique nord-est.
En incluant les typhons (Pacifique nord-ouest) et les cyclones (Indien et Pacifique sud), seule la tempête Goni, qui a frappé les Philippines en 2020, a présenté des vents plus violents et une pression plus basse que Melissa tout proche des terres. Mais les données de la NOAA ne précisent pas si Goni avait conservé cette intensité au moment exact de frapper l'archipel.
Depuis le début des relevés de la NOAA en 1842, c'est l'ouragan Patricia, formé dans le Pacifique avant de frapper le Mexique en octobre 2015, qui détient le record absolu des vents les plus puissants, avec 343 km/h, à égalité avec le typhon Nancy de 1961. Mais ces records sont établis en plein océan, et les deux tempêtes ont frappé terre à une moindre intensité.
Le typhon Mawar en 2023 était plus intense, en vent et pression, que Melissa, mais également loin des terres. La pression était descendue à 891 mb, tandis que ses vents soutenus (la moyenne des vitesses des vents sur une minute) avaient dépassé les 305 km/h.
Dans l'Atlantique, Dorian en 2019 a frappé les Bahamas avec des vents comparables à Melissa et Labor Day, mais sa pression était plus haute, synonyme d'un phénomène moins intense. Tout comme Gilbert au moment de balayer la Jamaïque en 1988, faisant 40 morts et d'énormes dégâts matériels.
Cinquième tempête tropicale de catégorie 5 de l'année, Melissa a dépassé le typhon Ragasa, qui a frappé l'Asie de l'Est en septembre, considéré jusqu'ici comme le plus violent de 2025, avec des vents culminant à 267 km/h, et une pression minimale de 910 mb. L'ouragan a été rétrogradé en catégorie 3 après avoir frappé la Jamaïque et avant d'atteindre Cuba.
Selon les scientifiques, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde.
© Agence France-Presse
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