
Au moins 61 personnes ont été tuées dans des attaques israéliennes à Gaza, dont deux femmes cherchant à accéder à une aide humanitaire, tandis que l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) tire la sonnette d’alarme face à la hausse des cas de malnutrition parmi les enfants dans l’enclave assiégée, rapporte Al Jazeera sur son site Web, mardi 15 juillet.
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Dans le sud de Gaza, au moins deux femmes ont été tuées et 30 autres personnes blessées près d’un point de distribution d’aide au nord de Rafah, géré par la controversée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis. Selon l’ONU, au moins 875 personnes ont perdu la vie en tentant d’accéder à l’aide humanitaire à Gaza depuis la mise en place des opérations de la GHF fin mai.
Plus tôt, la Défense civile palestinienne a rapporté que ses équipes ont « transporté au moins 18 martyrs et des dizaines de blessés depuis l’aube », principalement à la suite de frappes aériennes israéliennes dans le nord de Gaza. L’armée israélienne a également émis un ordre de déplacement forcé pour les habitants de 16 zones du nord, incluant Jabalia, une ville dévastée où les résidents fuient dans la peur et la panique.
« Les gens utilisent leurs voitures et des ânes pour évacuer, tous se dirigent vers l’inconnu, sans savoir où aller », a témoigné Moath al-Kahlout, journaliste d’Al Jazeera. « Ils luttent pour trouver des moyens de transport, car il n’y a plus de carburant. La situation est chaotique, tout le monde ici est en état de panique. »
Une frappe israélienne a également touché une tente abritant des Palestiniens déplacés, tuant six personnes, selon la Défense civile.
À Bruxelles, la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, a déclaré : « Nous garderons toutes les options sur la table et sommes prêts à agir si Israël ne respecte pas ses engagements. » Elle a insisté : « L’objectif n’est pas de punir Israël, mais d’améliorer réellement la situation à Gaza. »
Cette réunion intervient après un accord, largement négocié par Kallas et le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui a accepté la semaine dernière de laisser entrer des vivres et du carburant indispensables dans l’enclave côtière de 2,3 millions d’habitants, soumise depuis plus de 21 mois à une offensive israélienne meurtrière et à un blocus asphyxiant.
« Les points de passage frontaliers ont été ouverts, plus de camions entrent, et le réseau électrique fonctionne partiellement, mais cela reste clairement insuffisant, car la situation demeure intenable », a déploré Kallas.
Les détails de l’accord restent flous, mais les responsables européens ont rejeté toute coopération avec la GHF en raison de préoccupations éthiques et sécuritaires.
Appels à des sanctions
Des pays européens comme l’Irlande, les Pays-Bas et l’Espagne pressent de plus en plus l’UE de réévaluer sa gestion des relations avec Israël face à une guerre qui a fait plus de 58 000 morts palestiniens, principalement des femmes et des enfants. Un rapport de la Commission européenne a relevé des « indices » suggérant que les actions d’Israël à Gaza violent les obligations en matière de droits humains prévues dans l’accord régissant ses liens avec l’UE, mais le bloc reste divisé sur la réponse à adopter.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, a souligné que la pression publique sur la conduite d’Israël à Gaza a rendu possible ce nouvel accord humanitaire, ajoutant : « La force des 27 États membres de l’UE est ce que je veux préserver aujourd’hui. »
Source : Al Jazeera

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