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Assurance médicale des fonctionnaires : un droit selon certains, un désaveu pour d’autres

Assurance médicale des fonctionnaires Les modalités du Government Medical Insurance Scheme n’ont pas encore été dévoilées.

Le Government Medical Insurance Scheme est diversement commenté par les syndicats du secteur de la santé publique. Si certains estiment qu’il s’agit d’une aubaine pour les fonctionnaires qui pourront se faire soigner dans le privé, d’autres sont d’avis que proposer un tel plan d’assurance est un affront au service de la santé publique.

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Le Government Medical Insurance Scheme (GMIS) deviendra bientôt une réalité. L’objectif est d’offrir davantage de facilités aux fonctionnaires qui sont 55 000 à être concernés par cette mesure, y compris leurs dependants. La décision, avalisée par le Conseil des ministres après l’annonce faite par le Premier ministre le 1er mai décision, est loin de faire l’unanimité. Surtout parmi les syndicats de la santé publique.

Cependant, les avis sont partagés parmi les syndicats du secteur de la santé publique. « Le service de santé étant gratuit pour la population, y compris pour les fonctionnaires, pourquoi proposer à ces derniers un plan d’assurance qui les pousserait vers le service privé ? » C’est la question qui turlupine le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical and Health Officers Association. Selon lui, le gouvernement devrait œuvrer pour dynamiser le service de la santé publique afin que davantage de personnes se tournent vers les hôpitaux au lieu d’aller vers les cliniques privées.

Un membre de la Cardiovascular Society, qui a voulu s’exprimer sous le couvert de l’anonymat, n’est pas de cet avis. « Ce n’est pas un désaveu à l’encontre du service de la santé publique. Le fonctionnaire pourra décider où il veut se faire soigner. S’il penche pour le privé, il pourra choisir son médecin traitant. Dans le service public, en revanche, il ne peut qu’accepter le médecin qui lui est attribué. »

Le service de santé étant gratuit pour la population, y compris pour les fonctionnaires, pourquoi proposer à ces derniers un plan d’assurance qui les pousserait vers le service privé ?»

Il cite également les longues listes d’attente pour les interventions chirurgicales dans les hôpitaux publics. « Rien ne garantit que les patients auront un meilleur traitement dans une clinique privée qu’à l’hôpital. Le service de la santé publique donne aussi de bons traitements », souligne-t-il.

Avis partagé par Mahadeo Gondeea, secrétaire général de la Nursing Association. Lui non plus ne considère pas que proposer un plan d’assurance médical aux fonctionnaires soit un désaveu. Mais en l’absence de précisions, il n’a pas souhaité s’étaler sur le sujet. Il considère toutefois qu’en apparence, « c’est une bonne chose ». Il ajoute que « de nombreux fonctionnaires profitent déjà des avantages que proposent les cliniques privées ». Mais avec le plan prévu pour eux, un plus grand nombre pourra en profiter. « Dans l’ensemble, cela semble positif, mais il faut savoir combien les fonctionnaires auront à contribuer », conclut-il.

Pradeep Taucour, porte-parole de la Senior and Other Nursing Staff Association, accueille « très favorablement » cette nouvelle mesure. Il est d’avis que les infirmiers, étant exposés à diverses maladies dans l’exercice de leurs fonctions, pourront grandement profiter de ce plan. Il souligne qu’ils auront le droit de choisir vers quel service se tourner pour leurs traitements médicaux. « C’est un droit humain et ce n’est pas un désaveu », explique-t-il.

Mais pour le Dr Sewsurn, avoir une police d’assurance devrait être « à la discrétion du fonctionnaire » et « non une obligation ». Mais il attend la publication du rapport du Pay Research Bureau qui devrait donner plus d’éclaircissements aux fonctionnaires à ce sujet. « On ne connaît pas encore les modalités de cette assurance médicale. Nous attendons voir afin de faire d’autres commentaires », a-t-il fait comprendre.

Baisse du nombre de patients

Selon les chiffres du Health Statistics Report 2017, un total de 2 463 154 de patients ont reçu des soins dans les cinq hôpitaux régionaux et les deux établissements communautaires de Mahébourg et Souillac. Le total était de 2 556 221 en 2015. La baisse est significative dans les hôpitaux spécialisés également, c’est-à-dire Brown-Séquard, Poudre-d’Or, S. Bharati Eye Hospital, ENT, le Cardiac Centre de Pamplemousses et Candos. De 474 581 patients traités ou admis en 2015, le nombre est passé à 337 310.

 

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