Même s’ils partagent les mêmes idées en ce moment, le fait est que Rézistans ek Alternativ et les partis de l’opposition ont leur propre philosophie. C’est ce qu’a déclaré Ashok Subron, qui répondait aux questions de Ruth Rajaysur, dans l’émission Au Coeur de l’Info, hier lundi.
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Tantôt il critiquait les partis de l’opposition, tantôt il marchait à leurs côtés. Qu’est-ce qu’on doit comprendre ? À cette question, Ashok Subron, l’un des porte-parole de Rézistans ek Alternativ et fondateur du Kolektif Konversasion Solider, soutient que « c’est normal et que cela se passe dans plusieurs grands pays ». Il a aussi rappelé qu’il avait manifesté aux côtés du MSM dans le passé. « C’est un alignement conjoncturel et normal. Nos intérêts coïncident, mais cela ne change pas notre opinion sur ces partis. Chacun a sa vision et sa sensibilité », lâche Ashok Subron, qui devait ajouter que le mouvement citoyen qui est en marche « ne dépend pas à 100% sur l’opposition parlementaire ».
Concernant la réaction du Premier ministre, Pravind Jugnauth, le militant politique affirme « qu’il a adopté une posture arrogante ». « Le peuple n’aime pas cela. S’il continue ainsi, il ne va pas terminer son mandat », estime ce dernier.
Collaboration avec Bruneau Laurette
Qualifiant la collaboration avec Bruneau Laurette « d’intéressante », Ashok Subron lance qu’il y a cependant une ligne entre la politique et l’action sociale à ne pas franchir. Est-ce que le Kolektif Konversasion Solider s’alignera avec Bruneau Laurette, le 7 novembre prochain, dans la circonscription du Premier ministre ? « De plus en plus, le mouvement prend une dimension anti-systémique. Nous sommes dans un mouvement où un nouveau Maurice se dessine avec le mauricianisme comme jalon. On est dans l’ère de la révolution citoyenne et on va devoir discuter de la marche à suivre », indique Ashok Subron. Il souligne, par ailleurs, que ceux qui pensent que le mouvement ne fera pas long feu sont dans l’erreur.
Nouveau système
Le fondateur du Kolektif Konversasion Solider avance que « le peuple a soif de renouveau ». Et après la pandémie de Covid-19, il est impératif de tout repenser, selon Ashok Subron. « Il faut une transition socio-économique, écologique et démocratique où le droit humain et le droit de la nature priment. On doit faire de cela un projet pour briser le pouvoir », dit notre interlocuteur. Il préconise aussi une réforme électorale, comme militée par Rézistans ek Alternativ depuis des années pour éliminer la classification communale. Même s’il se dit tracassé, le militant de gauche estime qu’il y a toujours de l’espoir. De préciser, « ce sont les plus grandes manifestations qui ont eu lieu depuis 1982 ».
Cependant, n’a-t-il pas peur que ces convictions de gauche posent problème comme cela a été le cas au Brésil, après qu’un syndicaliste en la personne de Lula Da Silva soit devenu président mais finalement n’a pas fait l’unanimité et qui a connu des échecs ? « C’est soutenable. C’est une question de vision », répond Ashok Subron.

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