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Allégations de viol : accusé par sa fille de 17 ans, un père parle d’un « coup monté »

La victime.

Développements majeurs dans le cas d’allégations de viol d’une adolescente de 17 ans contre son père. Ce dernier s’est rendu à la police, le 30 septembre dernier, de son propre gré. « Je suis prêt à tout pour réfuter ces allégations et prouver mon innocence », a-t-il déclaré. Mais les doutes sont permis, car il n’est pas inconnu des services de police, ayant déjà été arrêté dans le passé pour un délit similaire.

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Dans cette triste affaire, qui dit la vérité ? L’enquête, qui a débuté avec la plainte de la victime, le samedi 25 septembre dernier, permettra peut-être d’y voir plus clair. Ce jour-là, l’adolescente s’est rendue avec sa mère au poste de police de Saint-Pierre pour expliquer que son père a abusé d’elle à trois reprises, entre juin 2020 et septembre 2021. 

« Mes parents sont séparés depuis plusieurs années. Le 19 mars 2020, je suis allée vivre chez mon père, à Saint-Pierre, après avoir repris contact avec lui », indique l’adolescente. Selon cette dernière, tout s’est passé à merveille jusqu’au mois de juin. « C’était exactement une semaine avant mon anniversaire. J’étais dans ma chambre et je m’apprêtais à me changer quand il est rentré dans la pièce. Il m’a bousculée et il a tenu des propos indécents avant d’avoir des rapports sexuels avec moi », relate la jeune fille. Sur le coup, elle avoue n’avoir pas su comment réagir. « Ensuite, il m’a menacée. Il m’a dit que si je dévoilais ce qui s’était passé, que personne n’allait me croire et que j’étais ainsi contrainte de garder le silence », ajoute-t-elle. 

Il récidive

En juillet de la même année, son père a encore abusé d’elle. « Cette fois, c’était le jour de l’anniversaire de mon demi-frère. Quand il a terminé, il a menacé de m’empoisonner ainsi que mon demi-frère si je parlais », explique-t-elle. Celle-ci a subi les assauts sexuels de son père une nouvelle fois, le 3 septembre dernier. « J’étais dans la salle de bains et je prenais ma douche. Il est venu sans demander ma permission et a abusé de moi. Je lui ai dit qu’il ne pouvait pas faire une telle chose avec moi qui suis sa propre fille, mais il m’a frappée et s’en est allé », ajoute la victime. Elle avoue avoir manqué de courage pour révéler la vérité à un tiers : « Je pensais que c’était une honte pour moi-même de révéler une telle chose. »

Lasse de la situation, le 7 septembre dernier, elle prend la décision de retourner, en larmes, chez sa mère qui habite à Port-Louis. Tout de suite, cette dernière remarque le mal-être de sa fille, mais celle-ci affirme que tout va bien. Les jours passent et l’adolescente se renferme sur elle-même. Le 23 septembre, pressée de questions, elle finit par avouer son calvaire à sa maman. Sans tarder, toutes deux se sont rendues au poste de Saint-Pierre et la présumée victime a tout raconté aux officiers de la CDU et aux policiers.

« Quand ma fille m’a révélé ce que son père lui a fait subir, je n’ai pas perdu une seconde pour aller voir la police. Je ne doute pas de la véracité de ses propos, car il a été déjà condamné dans une affaire similaire et la victime fait partie des proches de la famille. C’est aux autorités concernées de mener l’enquête », a déclaré la mère de Kushi.

La version du père qui nie les allégations 

De son côté, le père accuse la maman. « Tout récemment, j’ai vu une photo de ma fille sur son téléphone. Elle était en compagnie d’un garçon, avec qui elle a eu des relations sexuelles. J’ai exprimé mon mécontentement, car selon moi, elle est destinée à un meilleur avenir. Lorsque je m’apprêtais à aller porter plainte pour détournement de mineure, elle a quitté ma maison pour se rendre chez sa mère. Quand je suis retourné du travail, j’ai réalisé qu’elle n’était plus là. Je ne suis pas en bons termes avec sa maman. C’est pourquoi je suis persuadé que c’est un coup monté, surtout que j’ai eu des démêlés avec la justice dans le passé », explique-t-il. Il affirme être prêt à collaborer avec la police afin de faire éclater la vérité.

 

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