
La SBM Holding et son nouveau conseil d’administration ont tenu leur première Assemblée annuelle des actionnaires de la société le 30 juin. Celle-ci a eu lieu au J&J Auditorium à Phœnix.
C’était une première pour Rohit Ramnawaz, nouveau président du Conseil d’administration de la SBM Holdings Ltd (SBMH). Il succède à Sattar Hajee Abdoula. Rohit Ramnawaz précise que la réunion s’est bien passée.
Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les résultats financiers du groupe, les emprunts contractés, les efforts de recouvrement, l’évolution du cours de l’action ainsi que le taux de dividende versé, entre autres, selon Sharon Ramdenee, membre du Board. Elle souligne que l’assemblée s’est déroulée dans une atmosphère collégiale. « Le nouveau Conseil d’administration a répondu à l’ensemble des questions posées par les actionnaires avec transparence. Un actionnaire a même salué publiquement cette démarche, déclarant avoir particulièrement apprécié l’attitude ouverte et transparente du Board », fait ressortir Sharon Ramdenee.

Les précédentes réunions sous la présidence de Sattar Hajee Abdoula ont donné lieu à des échanges tendus avec certains actionnaires. Rohit Ramnawaz se veut rassurant et affirme qu’il n’y a pas eu de tensions et un actionnaire n’a pas manqué de nous remercier pour cela. « Nous avons apporté des réponses aux questions dans la mesure du possible. Nous avons joué la carte de la transparence. C’est ce que nous ferons désormais au niveau du comité d’administration. Je ne peux pas parler de ce qui a été fait dans le passé. Nous ne pouvons parler d’un client spécifique à cause du secret bancaire. Ceci dit, nous avons donné les chiffres », a-t-il déclaré au Défi Media Group.
Des créances douteuses de Rs 17 milliards radiées
Bissoon Mungroo, petit actionnaire de la SBM, abonde dans le même sens : « Tout s’est déroulé normalement lors de l’Assemblée Générale Annuelle. Nous avons souhaité obtenir davantage d’informations concernant les créances douteuses du groupe. Le nouveau Conseil d’administration a donc procédé à un tour d’horizon de la situation. Ainsi, des créances douteuses d’un montant avoisinant les Rs 17 milliards ont été radiées (« write-off »). Une grande partie de ces créances fait actuellement l’objet d’une enquête menée par la Financial Crimes Commission (FCC) ».
Concernant les créances douteuses provenant de l’étranger, notamment du Kenya, explique Bissoon Mungroo, le Conseil d’administration envisage de solliciter un avis légal afin de déterminer s’il existe une base juridique pour engager des poursuites. « Nous avons demandé que la question soit réévaluée, car il ne sert à rien de dépenser Rs 100 millions à Rs 200 millions en frais juridiques si, au final, aucun recouvrement n’est possible », ajoute-t-il.
Les petits actionnaires réclament davantage de transparence sur ce dossier. « Nous avons proposé la tenue d’une Assemblée Générale Extraordinaire tous les trois ou six mois, afin que le Board puisse faire régulièrement le point sur l’avancement du dossier », indique Bissoon Mungroo.
Maradiva
Par ailleurs, l’affaire de l’emprunt de Rs 470 millions accordé à la société Dhyanavartam Ltd, propriétaire de l’hôtel Maradiva, a également été abordée. Cet emprunt a conduit à l’arrestation de l’ancien CEO de la SBM, Premchand Mungur, par la FCC, qui le soupçonne d’avoir induit en erreur le Conseil d’administration de la banque afin d’obtenir son approbation. « Nous avons souhaité obtenir plus de précisions à ce sujet. Il nous a été indiqué que la FCC mène une enquête et qu’on ne pouvait pas nous donner plus de détails relatifs à cette affaire », souligne Bissoon Mungroo.
Une source tient cependant à souligner que cette affaire est au niveau de la banque et non de la holding. « Il ne faut pas mélanger les choses. La décision concernant cet emprunt a été prise unilatéralement au niveau de la banque », dit notre source. Celle-ci avance que le président a fait de son mieux pour répondre aux questions. « Celui-ci ne sait rien de ce qui s’est passé sous l’ancienne gouvernance. Il ne peut être responsable de ce qui s’est passé avant son arrivée. Les petits actionnaires ont dit que le président doit néanmoins répondre concernant les décisions qui ont été prises », poursuit notre source. Elle fait comprendre qu’une banque prend des risques. Il faudra effectuer un audit pour déterminer si les risques pris dans le passé étaient nécessaires ou pas.
Par ailleurs, les actionnaires voulaient également savoir pourquoi la valeur des actions de la SBMH ne monte pas. Le comité d’administration devrait travailler en ce sens. Cependant, fait-on comprendre, cela ne va pas se faire du jour au lendemain. « Nous allons nous assurer que les décisions prises ne se feront pas au détriment de la vulnérabilité de la banque. Je ne pense pas que la question d’ingérence politique sera un problème comme cela a été le cas sous l’ancienne gouvernance », dit notre source.
Pour rappel, le Groupe SBM a enregistré un bénéfice après impôts de Rs 1,3 milliard au premier trimestre de 2025. Ce montant est synonyme d’une progression de 66,7 % par rapport à la période correspondante de l’année précédente.
Pour plus de soutien aux planteurs
Un actionnaire, membre la communauté des planteurs, a sollicité un renforcement du soutien financier accordé à ce secteur. En réponse, le Conseil d’administration a réaffirmé que la banque a toujours eu à cœur d’accompagner financièrement les planteurs, tout comme d’autres catégories d’entrepreneurs.
Profil partagé
Nouveau conseil d’administration rime avec nouveaux membres. Le profil de chacun d’eux a été présenté aux actionnaires présents lors de l’Assemblée Générale Annuelle.

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