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Affaire Bruneau Laurette - Images Safe City : motus et bouche cousue du côté de la police 

Les images des caméras Safe City ont-elles été sécurisées dans le cadre de l’enquête pour trafic de drogue dont fait l’objet Bruneau Laurette ? À ce stade, aucune indication de la police. 

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Cela fera un mois, ce dimanche 4 décembre, que Bruneau Laurette a été arrêté pour trafic de drogue et possession illégale d’armes à feu par la Police Head Quarters Special Striking Team (PHQ SST). Et dans le sillage de sa demande de remise en liberté conditionnelle, les images des caméras Safe City ont été au cœur des débats. Une requête rejetée devant le tribunal de Moka.

Me Shakeel Mohamed, un des hommes de loi de l’activiste, a attiré l’attention, vendredi, sur le fait que les images de la descente à Petit-Verger, St-Pierre, seront « overwritten » dans un délai de 30 jours, c’est-à-dire ce dimanche 4 décembre. Les images des caméras Safe City sont des éléments « importants » dans cette affaire après que des allégations de « planting of drugs », entre autres, ont été formulées.

Aux Casernes centrales, on ne s’aventure pas sur la stratégie de la Major Crimes Investigation Team (MCIT). « Mem si pann indike ziska ler, kapav lapolis inn fini ‘secure’ sa bann zimaz-la », laisse-t-on entendre du côté de nos sources. D’autres préfèrent ne pas commenter cet aspect, mettant en avant le fait que l’enquête policière est en cours. 

Le fait est que dans les milieux des enquêteurs, les éléments en possession de la police sont jalousement gardés secrets. 

« Une enquête est ‘ongoing’, on va poser les questions qu’il faut au bon moment », confient des sources proches du Central Criminal Investigation Department (CCID). Les enquêteurs chevronnés disent être conscients qu’il s’agit d’une enquête qui se conclura devant la justice. « Kan ena pourswit, ena enn ‘case’ lakour, pa kapav revel tou dan enn Bail Motion », fait-on savoir. 

C’est le 4 novembre dernier que la PHQ SST a procédé à l’arrestation de Bruneau Laurette et de son fils Ryan. Ils sont accusés de trafic de 46 kilos de haschisch et possession d’armes à feu et de munitions. Ryan Laurette a retrouvé la liberté conditionnelle le lundi 21 novembre, après 17 jours derrière les barreaux.

Période de stockage

En juin 2021, Shafiick Eyatullah, responsable des opérations chez Huawei, compagnie qui gère les données numériques des caméras Safe City, avait expliqué en cour que les images sont conservées seulement sur une période de 30 jours. Il déposait devant le tribunal de Moka dans le cadre des travaux de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen. 

Le responsable avait fait état de ces spécifications en vertu du contrat entre la police et Huawei Mauritius, qui opère le système des caméras Safe city. Depuis, très peu d’indications sont disponibles pour déterminer si la période de stockage d’images a été revue. 

 

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