Après plus de 20 ans, il y a eu l’éclosion hors d’Afrique de la variole du singe, mieux connue sous le nom anglais « Monkey Pox ». Elle est provoquée par un virus qui n’est pas très répandu et retrouvé surtout en Afrique. Toutefois, le virologue et Senior Research Scientist, Dr Shameem Jaumdally, déclare qu’il n’y a pas lieu de paniquer.
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Le Dr Jaumdally explique que la variole du singe est provoquée par la même famille de virus qui est à l’origine de la varicelle et de la variole. Selon lui, « ce virus est endémique à la région de l’Afrique centrale. Il est transmis comme son nom l’indique par des singes, mais peut aussi être porté par des rats dans ces régions africaines ».
« Elle se manifeste par des symptômes typiques d’une infection virale : fièvre, maux de tête et fatigue. Sur le temps, elle cause un problème d’épiderme à travers des éruptions cutanées », souligne le virologue. « Ces éruptions cutanées se développent généralement sur 10 jours après l’infection. Quant aux symptômes, ils durent durant deux à quatre semaines », précise Dr Shameem Jaumdally.
Le virologue est catégorique. « Il n’y a pas de raison de s’affoler. On a fait le vaccin contre la variole et cela offre une très bonne protection. Il y a le traitement antiviral qui attaque directement le virus », souligne l’intervenant. Il indique qu’en général, la variole du singe ne provoque pas beaucoup de décès. Hormis, les infections qui ne sont pas traitées, le taux de mortalité est de 10 %.
Il dit cependant comprendre que la peur est là et qu’il y a des discussions si la variole du singe deviendra épidémique ou une pandémique. « Le premier cas concerne une personne qui revenait du Nigéria. Cela démontre qu’il y a des incursions dans des endroits qui auparavant n’étaient pas habités. On entre en contact avec des animaux porteurs du virus. Ce n’est pas facile de contrôler. Cependant, il ne faut pas s’affoler », rassure le virologue.
Au niveau du ministère de la Santé, on indique que dès qu’il y a l’émergence d’un nouveau virus, la situation est suivie de près. « Le protocole veut que dès qu’un nouveau virus pointe le bout de son nez qu’on passe automatiquement à l’étape de surveillance même si aucun cas n’a été détecté chez nous », indique une source.
80 cas dans 12 pays
Plus 80 cas de la variole du singe ont été répertoriés dans au moins 12 pays. L’Organisation mondiale de la Santé fait état d’une cinquantaine de cas suspects. On estime que le nombre peut prendre l’ascenseur. Les infections ont été confirmées dans neuf pays européens, aux États-Unis, au Canada et en Australie. Le premier cas a été détecté en Angleterre le 7 mai dernier.
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