Le vraquier panaméen, le MV Wakashio, est entré dans sa fin de vie samedi après-midi. Le minéralier échoué, samedi 25 juillet, au large de Pointe-d'Esny alors qui se dirigeait à vide vers le Brésil, s'est scindé en deux. Entre-temps, l'un de ses réservoirs de carburant a déversé du fioul 12 jours après son échouement, provoquant une marée noire, la plus grande catastrophe écologique qu'ait connue le pays.
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La partie du Wakashio qui fait 25 mètres doit finir au cimetière des navires du port d’Alang, dans le Gujarat, en Inde. Il s'agit du plus grand cimetière d'épaves au monde, « une gigantesque zone industrielle crasseuse, où plus de 300 bateaux issus des quatre coins de la planète viennent chaque année finir leur vie », comme le rapportait le journal français Libération en 2004.
Reste à savoir, si l'équipe de sauvetage va pouvoir emmener cette partie du Wakashio à destination. Les autorités émettent des doutes. Le MV Benita, échoué au Bouchon en 2016, était aussi attendu au cimetière d’Alang. Mais il a sombré au début deu remorquage, à 94 milles nautiques de Maurice, heureusement à une profondeur de 4 400 mètres.
L’incertitude plane sur l'autre partie du navire, toujours coincée sur les récifs. Tout laisse croire qu'elle tiendra compagnie aux restes du Dalblair, un quatre-mâts britannique échoué sur les récifs de Pointe-d’Esny en 1902, soit il y a un peu plus de 100 ans.
L’opération de pompage d’environ 50 tonnes d'hydrocarbure encore présentes dans la salle des machines se poursui't ce dimanche matin. Les trois remorqueurs sont toujours attachés à la partie du Wakashio devant être convoyée.
Construit en 2007, le navire imposant de 300 mètres de long avait quitté la Chine, passant par Singapour pour se rendre au Brésil. Mais, étonnamment, dans la nuit du 25 juillet, le Wakashio s'est retrouvé sur les récifs de Pointe-d’Esny.
Le vraquier transportait, entre autres, des marchandises et ses 3 900 tonnes métriques de carburant. Près de 800 tonnes de fioul se sont échappées d'une cuve endommagée le jeudi 6 août. Les plaques d'hydrocarbures ont vite souillé les lagons de la région, provoquant une catastrophe écologique sans précédent, qui a vite fait le tour des médias internationaux.
Selon les premiers éléments de l’enquête du Central Central Investigation Department, le navire s’approchait de la côte pour capter une connexion d’Internet afin que les membres de l’équipage puissent contacter leurs proches. Au moment de l'incident, l’équipage célébrait l’anniversaire d’un des marins.
La thèse de la négligence est privilégiée pour l’heure par les enquêteurs.
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