La passe d’armes par presse interposée entre Ariane Navarre-Marie, ministre de l’Égalité des genres, et Anishta Babooram, Junior minister, suscite des réactions à Rodrigues. Johnson Roussety, chef commissaire adjoint de l’Assemblée régionale, s’est dit surpris de la tournure que prend cette affaire. Il s’est exprimé lors d’un « live » diffusé sur sa page Facebook dans l’après-midi du lundi 4 août.
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« Je constate qu’une ministre du MMM, Ariane Navarre-Marie, et une Junior minister se répondent par médias interposés. J’ai une question à poser à Paul Bérenger : est-ce qu’il va demander la dissolution de l’Assemblée ? », a-t-il lancé.
À noter qu’Anishta Babooram a laissé entendre qu’il existerait un malaise, sans toutefois préciser avec qui, à travers une publication sur Facebook : « I kept quiet and I have been bearing things for long enough. Everyone ought to be treated with dignity. »
« Il n’y a aucune tension ni friction au sein du ministère de l’Égalité des genres », fait ressortir la ministre de tutelle, Arianne Navarre-Marie. Elle s’est exprimée à l’issue d’une session de travail axée sur les services offerts par SME Mauritius et le National Co-Operative College, à Phoenix, ce lundi 4 août.
Cependant, Arianne Navarre-Marie a indiqué qu’elle avait confié quatre dossiers à la Junior minister, Anishta Babooram, lors d’une rencontre en janvier dernier. Il s’agit du Child Adoption Bill, du Domestic Abuse Bill, de la relance du concept de famille d’accueil, ainsi que des règlements relatifs aux crèches.
« Elle a présidé une réunion sur le dossier concernant les crèches. Ensuite, elle est venue me dire que "se pa so travay", et que le dossier que je lui ai confié relevait du travail d’un fonctionnaire », soutient la ministre.
Arianne Navarre-Marie tient à préciser qu’un ministre est rémunéré pour se pencher sur tous les dossiers. « La population nous paie pour cela. En tant que ministre, je suis redevable envers le Conseil des ministres et le Parlement », affirme-t-elle. Elle ajoute qu'Anishta Babooram et elle-même ne se sont plus rencontrées depuis janvier.
La ministre insiste sur le fait que les officiers de son ministère travaillent « d’arrache-pied » et se donnent « corps et âme ». « Mo bien sagrin pou bann ki pa kapav swiv le rythme », lance-t-elle.

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