Vaccins contre la variole du singe : en attente d’une réponse du laboratoire Bavarian Nordic 

«Même si le nombre de cas de variole du singe (orthopoxvirose simienne) dans le monde semble stable, il n’est pas facile de faire l’acquisition de vaccins contre cette maladie. Les pays producteurs préfèrent garder suffisamment de doses pour eux-mêmes ou les régions avoisinantes », a indiqué une source proche du dossier au ministère de la Santé. Afin de faire face à toute éventualité, une commande de 1 000 doses de vaccins a été placée auprès du laboratoire Bavarian Nordic depuis environ deux semaines et les autorités sont dans l’attente d’une réponse. Notre interlocuteur souligne que les vaccins n’ont, cependant, pas encore été homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le ministère de la Santé a pris des dispositions depuis plusieurs semaines déjà afin de faire face à d’éventuel cas de variole du singe sur notre territoire. Parmi, il y a les mesures de surveillance des passagers qui arrivent à Maurice via des caméras thermiques placées à l’aéroport et au port. Ensuite, les personnes qui ont des éruptions cutanées doivent aussi le signaler aux autorités sanitaires afin d’être prises en charge. De plus, des tests PCR pour l’orthopoxvirose simienne sont déjà disponibles afin de confirmer si une personne est infectée par le virus. C’est l’équipe de la Rapid Response Team (RRT) qui a été chargée de s’occuper des cas suspects dans les hôtels.  

Protocole établi 

Selon le protocole établi, c’est au New ENT Hospital que les malades seront traités. Diverses salles ont été aménagées à cet effet pour accueillir les cas positifs confirmés, les cas contacts et ceux qui ont été en contact avec ces derniers afin de les isoler pendant une période de 21 jours. 

Après le cas recensé à l’île de la Réunion au début du mois de septembre, ce n’est qu’une question de temps pour que le virus soit  détecté à Maurice, selon le Dr Soobaraj Sok Appadu, directeur du New ENT Hospital. Cela malgré tout le dispositif de détection mis en place au port et à l’aéroport. « Nous devons être prêts à n’importe quelle éventualité », souligne-t-il. Si le cas est avéré, le patient sera pris en charge par un dermatologue pour son suivi médical, a-t-il ajouté.