
Le compte à rebours a commencé. La tâche est grande, il faudra vacciner plus de 712 000 Mauriciens pour qu’ils puissent avoir accès à certains lieux publics. Cependant, chacun s’arrange comme il peut, alors que le gouvernement met en place des facilités pour l’exercice.
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Aucune extension n’étant prévue, l’échéance du 15 janvier reste en vigueur. Pour le moment, quelque 712 000 Mauriciens n’ont pas encore obtenu le statut de « fully vaccinated ». Cela veut dire qu’ils n’auront pas accès à certains lieux. Cependant, les différents secteurs s’activent pour faciliter l’exercice. Selon une source proche du comité de vaccination, les Mauriciens disposent de plusieurs centres à travers le pays :
- Onze centres de vaccination sont opérationnels durant la semaine.
- Parmi, huit offrent le vaccin Pfizer à ceux qui en sont éligibles.
- Les hôpitaux régionaux proposent le sérum Pfizer à ceux qui ont une santé particulièrement fragile.
- Les cliniques offrent déjà des facilités de vaccination. À partir de ce lundi, des discussions seront entamées pour savoir si le privé possède la logistique et la formation pour administrer le vaccin Pfizer.
- Les samedis sont réservés aux employés des entreprises et autres départements gouvernementaux qui passent par l’Economic Development Board (EDB).
- Par ailleurs, ceux qui ne peuvent se déplacer peuvent bénéficier des centres mobiles, et dans certains cas, de la vaccination à domicile.
Au sein du ministère de la Santé et au High Level Committee, on estime qu’environ la moitié des vaccinés de deux doses l’ont reçu il y a plus de quatre mois. Ce qui amène à la conclusion qu’ils n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement d’aller faire la troisième dose.
La conséquence c’est qu’à partir du 15 janvier, ils ne pourront accéder à certains lieux publics. Au ministère, on explique clairement que ceux ayant contracté la Covid-19 il y a moins de trois mois bénéficieront d’un certificat attestant de cela. Idem pour ceux qui ont reçu leur deuxième dose il y a moins de six mois. « Leurs cartes vaccinales montreront la date où la deuxième dose a été administrée et ils pourront accéder à certains lieux », affirme un responsable au ministère de la Santé. Ceux qui n’ont aucune excuse devront, cependant, se faire injecter au plus vite dans les centres disponibles, avant le 15 janvier.
En outre, des « frontliners » recevront leur dose de rappel à partir de cette semaine. Le personnel hospitalier recevra la troisième dose à l’hôpital alors que la police organise une campagne aux Casernes centrales. Une circulaire émise par le bureau du Commissaire de police le 8 janvier dernier, demande aux responsables des départements et aux Divisional Commanders de dresser une liste de ceux qui doivent recevoir la troisième dose. Cette liste sera divisée entre ceux ayant moins de 40 ans et ceux ayant plus de 40 ans. Les Divisional Commanders devront mettre à disposition des moyens de transport pour les policiers et communiquer la liste aux Casernes centrales. Le but étant d’inoculer tous les policiers qui sont éligibles au vaccin, avant le 15 janvier. Rappelons-le, un des lieux interdits aux non-vaccinés inclut les stations de police. Un policier qui n’est pas « fully vaccinated » et qui n’a aucune excuse valable, ne pourra accéder à son lieu de travail.
Au ministère de la Santé, on estime que le taux de vaccinés grimpera cette semaine, soit à l’approche de l’échéance. Le Dr Farhad Aumeer, député du Parti Travailliste, s’est confié au Défi Media Group. Pour lui, injecter plus de 700 000 personnes en une semaine est irréalisable. Il explique que le but d’une vaccination c’est de protéger la population et non pas pour mettre à jour leur statut vaccinal. Pour le Dr Farhad Aumeer, il faudrait un renvoi, car le personnel médical n’est pas suffisamment étoffé pour mener une tâche d’une telle ampleur.

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