Diminuer le nombre d’heures de cours pour réduire les dépenses et moderniser l’enseignement. C’est le projet de l’UoM, en collaboration avec la faculté des Tic.
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La nouvelle équipe à la tête de l’Université de Maurice (UoM) ne perd pas son temps et veut économiser son argent. Issack Santally, le Pro-Vice-Chancelier (Pro-VC) Planning & Resources (P&R), veut rationnaliser les dépenses, tout en modernisant la façon de donner des cours. Un projet pilote sera ainsi introduit à la nouvelle faculté de l’Information, de la Communication et de la Technologie numérique, dès le mois d’août, pour réduire le nombre d’heures qu’apprenants et enseignants passent l’un en face de l’autre. Dans le cas des cours post graduate, l’introduction du téléapprentissage devrait aussi aider à réduire les dépenses en termes d’heures supplémentaires.
« Nous allons vers l’enseignement en ligne, explique Issak Santally, nous voulons diminuer le nombre d’heures d’enseignement face à face et exploiter les moyens technologiques. » Selon le numéro trois de l’UoM, une politique en ce sens avait déjà été approuvée et il s’agit aujourd’hui de l’appliquer. En tant qu’ancien directeur du Centre for Innovative and Lifelong Learning (CILL), présent essentiellement en ligne, le Pro-VC P&R a l’expérience nécessaire pour apporter de tels changements. Le hic, c’est qu’il est compliqué de les étendre à toute l’institution.
« Nous avons aujourd’hui sept facultés et ce serait compliqué. Nous allons utiliser la nouvelle faculté dédiée aux TICs pour le projet pilote, dès cette année et l’étendre graduellement. » Les cours qui seront visés en priorité sont les high cost running courses et les cours post graduate. Pour ces derniers, l’idée est de s’aligner sur la politique d’assainissement des dépenses.
« Pour les masters et les doctorats, on n’aura pas forcément à accueillir les étudiants sur le campus après les heures de bureau », explique le Dr Santally. Ce qui réduirait donc les dépenses liées aux heures supplémentaires.
Pour les cours under graduate, il s’agit surtout de se moderniser. Ce qui pourrait aussi aider l’UoM à attirer plus d’étudiants, selon Issak Santally. « Nous pourrons viser plus de personnes. Les professionnels qui travaillent de 9h à 16h ne peuvent suivre des cours aujourd’hui. C’est une chose qui changera avec cette nouvelle approche. » Ces professionnels qui travaillent pourraient ainsi suivre des cours à plein temps, plutôt qu’à temps partiel, grâce à la flexibilité qu’offre la technologie. « Les cours en ligne, aujourd’hui, ne doivent pas nécessairement être à temps partiel, mais peuvent être à plein temps », assure notre interlocuteur.
L’UoM ne risque-t-elle pas de marcher ainsi sur les platebandes de l’Open University, qui a pour mandat spécifique de promouvoir les cours en ligne ? « Ce qui distingue l’Open University, c’est justement l’ouverture et non le mode d’enseignement, argue le Dr Santally, elle peut aider ceux qui normalement ne pourraient pas avoir accès à l’université. Si nous voulons nous internationaliser et aller vers l’Afrique, c’est la voie à suivre. »
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