Un nourrisson décède après une césarienne - La grand-mère : «Ena bann mark koupe lor so latet ek so lekor»

Aissa Edou-buccus et son mari pleurent le décès de leur fils. Ce dernier est né le dimanche 7 novembre et avait une lacération à la tête et une autre sur le corps. La famille n’accepte pas la raison du décès évoqué sur le certificat médical et a porté plainte. Une enquête sera initiée par la Santé. 

Ils s’attendaient à un heureux évènement. Cependant, c’est une mauvaise nouvelle qui est tombée dimanche. Aissa Edou-buccus était admise depuis vendredi à l’hôpital, car elle se sentait mal. Cependant le 7 novembre, elle a été emmenée en salle pour une césarienne « So pos do inn kase. Zot inn dir li bizin tir zanfan la », avance la mère de la jeune femme, Soonderee Caromboyaram

La mère âgée de 30 ans, qui habite à Terre-Rouge, avance qu’elle a entendu les pleurs du bébé à sa naissance, car elle n’était pas entièrement endormie. « Je sais que mon enfant était en vie, car il a pleuré et j’ai presque tout vu. Ils me montraient l’enfant et puis ils l’ont emmené vers la Nursery », relate-t-elle. Mais une heure plus tard, son père a reçu un appel qui l’a informé que l’enfant était mort. « Zot inn dir linn ne prematire ek linn avoy delo sal. » 

Les proches se sont alors mobilisés pour organiser les funérailles de l’enfant. La mère ne savait pas que son enfant n’était plus de ce monde. Selon eux, le personnel de l’hôpital s’est d’abord opposé à leur remettre l’enfant. 

« Zot inn dir nou pas li pou enn pert ek zot pou bril lekor la zot mem me nou inn dir non », relate la grand-mère de l’enfant. Finalement, ils ont pu obtenir le cadavre du nourrisson. « Zot inn donn nou lekor. Nou ti deza aste serkey. Apre nou dir les nou begn li nou fer li al dan prop. Lerla ki nou finn remarke ki ena de gro mark koupe kot so latet ek so lestoma. Nou inn ramenn lekor la dan lopital. Dokter la dir nou devan bann lapolis ki kan zot inn koup mama la kinn ariv sa. » 

Le père de famille, Warren Perirapen est furieux. « Zot mem inn touy mo zanfan », criait-il dans les couloirs de l’hôpital. Il a enregistré une déposition au poste de police de l’hôpital A. G. Jeetoo, à Port-Louis, où l’enfant est né. 

Il explique que sa femme est inconsolable, car c’est le deuxième enfant qu’elle perd. « Bizin ena lanket lor sa lamor la. » 

Selon le certificat de décès remis à la famille, l’enfant n’a vécu que 30 minutes et serait décédé d’extrême prématurité.La mère a accouché après sept mois et demi. 

Sollicité pour une réaction, un préposé du ministère de la Santé avance « qu’une enquête sera initiée si les parents ont porté plainte ». Il ne peut pas faire de commentaires à ce stade. Pendant ce temps, au poste de police de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, un père en pleurs et en colère tenait un petit être dans ses bras, tout vêtu de blanc et enveloppé dans un petit drap. Il est incapable de lui faire ses adieux.