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Un Belge à Maurice : «Je souhaite faire don de mon corps après ma mort»

Norbert Massart. Norbert Massart.

Norbert Massart, 72 ans, d’origine belge, marié à une Mauricienne et habitant Grand-Baie, n’a plus qu’un souhait dans la vie. Après sa mort, il aimerait faire don de son corps à la science. Cependant, la législation mauricienne ne le permet pas, contrairement à la loi en Belgique.

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«En Belgique, j’ai déjà effectué toutes les procédures pour remettre mon corps à la science et je possède même une certification attestant que mon corps sera récupéré par le service médical au moment de ma mort. Comme je suis venu m’installer à l’ile Maurice, je souhaiterais le faire ici. J’ai donc contacté le ministère de la Santé et j’avoue être grandement déçu que ma demande ait été incomprise. Ensuite, je me suis tourné vers une école de médecine qui semble être intéressée par ma demande. Ils m’ont indiqué qu’ils vont faire le nécessaire et depuis des mois j’attends toujours une réponse », indique Norbert Massart.  Ce dernier nous explique les motivations qui le poussent à faire don de son corps, une démarche assez particulière à Maurice.

En fait, il dit avoir remarqué qu’il y a de grosses lacunes dans le service de santé. Voilà pourquoi il souhaite que les aspirants médecins de l’école de médecine de Maurice puissent utiliser son corps à des fins de recherches ou encore utiliser ses organes pour en faire don aux personnes qui en auront besoin.

Sollicité pour une réaction, le Dr Asgar Nawoor, médecin généraliste depuis deux ans, a tout d’abord salué le courage et la bonne action de Norbert Massart. Cependant, le médecin explique qu’il y a trois différents facteurs concernant le don d’un corps. En premier lieu, c’est le facteur donation de l’anatomie, c’est-à-dire que la personne fait don de son corps pour offrir l’opportunité aux étudiants d’étudier directement le corps humain. Deuxièmement, l’autre facteur, c’est celui du don d’organe. Ici, il s’agit d’une autre étape où l’on récupère les organes sains du donateur pour être transplantés sur divers patients qui en ont besoin. Le troisième aspect est d’ordre économique. S’il y a un seul volontaire qui est disposé à faire don de son corps en un laps de temps de 10 ans, ce ne sera pas rentable par rapport aux dépenses encourues.

« J’estime qu’aujourd’hui, avec les avancées technologiques et les images en 3D de l’anatomie humaine, les étudiants en médecine peuvent explorer le corps humain sous toutes les coutures. Ils ont donc déjà un cobaye pour apprendre. Il n’est ainsi pas nécessaire d’amender la loi, car faire le don de son corps est interdit à Maurice. », explique le Dr Nawoor.

 

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