TIC : le paradoxe africain

L’Afrique fait face à un paradoxe dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication (TIC), selon la firme Huawei. Dans un article d’opinion envoyé à différentes rédactions du continent, dont Le Dimanche/L’Hebdo, Huawei souligne que des étudiants africains font preuve de leurs talents dans des compétitions internationales. Cela a, par exemple, été le cas lors de la Huawei ICT Competition, dont la phase finale a eu lieu du vendredi 6 au samedi 14 novembre 2020. Plusieurs équipes d’étudiants d’Afrique y ont brillé. C’est notamment le cas des trois candidats mauriciens, à savoir Stephan Heng Shing Chia Yin Cheong, de Middlesex University Mauritius, ainsi que de Renu Uppiah et Khritish Kamal Bhoodhoo, tous deux de l’université de Maurice (UoM).

Cependant, toujours selon Huawei, l’Afrique reste en retard dans le monde en matière de déploiement des TIC. « Par exemple, la pénétration, la qualité et l’abordabilité d’internet sont très bas en comparaison avec le reste du monde. La pénétration d’internet en 2019 était en moyenne de 39,6 % en Afrique, contre 62,7 % dans le reste du monde. On note une immense variation entre les pays, allant de 89 % au Kenya à 5,3 % au Burundi. En sus, en 2017, l’Afrique n’a utilisé qu’un pourcent de la totalité de la bande passante mondiale. La vitesse médiane d’internet en téléchargement (download) en Afrique est de 2,7 Megabits par seconde (Mbps), alors qu’elle est de 5,2 Mbps dans le monde. Enfin, le coût moyen mensuel d’internet représente 36,6 % du revenu national brut contre 14,5 % dans le monde », commente Huawei.

Le fabricant chinois préconise, ainsi que les gouvernements africains s’appuient sur le secteur privé pour développer des programmes de formation adaptés. Le but est de combler l’inadéquation entre les compétences des étudiants et la demande des employeurs.