Cinq ans après l’échouement du MV Wakashio sur les récifs de Pointe-d’Esny, Soobash Hurree a décidé de faire entendre sa voix. Ce vendredi 25 juillet 2025, le militant activiste s’est posté devant l’Hôtel du Gouvernement avec une pancarte de protestation.
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« Cinq ans après, on en est toujours au même point. Rien n’a changé, et ceux qui ont permis que cela arrive ne sont toujours pas inquiétés », déclare-t-il d’un ton ferme.
Pour lui, l’accident du Wakashio n’est pas un simple fait divers maritime, mais le résultat d’un enchaînement de décisions – ou d’absences de décisions – qui auraient pu être évitées. Il évoque en comparaison le cas du MV Benita, échoué en 2016 sur un récif mauricien. « À l’époque, ils avaient réussi à alléger le navire avec de l’air comprimé pour le retirer. Ils ont tout tenté. Pourquoi n’ont-ils pas fait la même chose pour le Wakashio ? »
Il pointe également du doigt les failles du système de surveillance maritime du pays, censé détecter tout navire pénétrant dans les zones interdites. « On sait très bien qu’un navire ne peut pas s’approcher de nos côtes sans que les autorités le sachent. Il y a des alarmes, des systèmes automatisés. Pourquoi rien n’a été fait ? Soit ils ont ignoré l’alerte, soit ils ont décidé de ne pas réagir. Dans les deux cas, c’est grave. »
Selon Soobash Hurree, les conventions internationales en matière de sécurité maritime et de protection de l’environnement, pourtant ratifiées par Maurice, n’ont pas été respectées. Il affirme qu’aucune intervention n’a eu lieu dans les 48 heures suivant l’échouement. « Ce délai a permis au fioul de s’échapper. Pourtant, on savait que le bateau était là, qu’il transportait du carburant. On savait tout, et on n’a rien fait. »
Sa manifestation vise à raviver la mémoire collective et à réclamer des réponses claires. « On nous a dit beaucoup de choses. Mais on n’a jamais expliqué pourquoi le navire était si près des côtes, ni pourquoi personne n’est intervenu à temps. Il est temps que la vérité sorte. »
Waren Marie
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