
Passionnée par l’éducation au niveau primaire, et forte de 12 années d’expérience, Shalinee Jahal Marimootoo, éducatrice dans une école ZEP, transforme la vie de ses élèves avec créativité et dévouement, en mettant l’accent sur l’apprentissage pratique et les valeurs humaines.
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À 45 ans, Shalinee Jahal Marimootoo se dévoue pour ses élèves. Forte d’un Teacher’s Diploma Primary et de 12 années d’expérience, elle est institutrice d’une classe de Grade 6 au H. Ramnarain Government School à Terre-Rouge. Sa mission ? Transmettre des compétences essentielles à ses écoliers, qu’elle considère comme ses enfants, tout en leur inculquant des valeurs telles que le respect.
Shalinee Jahal Marimootoo a choisi cette voie en hommage à son instituteur d’école primaire, qui a marqué son enfance par sa patience et sa bienveillance. « Enseigner est un métier noble, et chaque élève mérite une attention personnalisée », dit-elle.
Dans son école de la Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP), Shalinee Jahal Marimootoo accueille des enfants issus de familles fragilisées. Elle développe des stratégies simples pour les motiver à participer en classe, en leur donnant des exercices adaptés. Ses efforts ont porté leurs fruits : grâce à la coopération entre collègues, enfants et parents, le taux de réussite aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) est passé de 30 % à 62 % l’an dernier.
Pour stimuler ses écoliers, Shalinee Jahal Marimootoo intègre des activités originales, comme la culture de fleurs en classe. Avec des bouteilles en plastique coupées, de la terre et des plantes, elle transforme l’apprentissage en une expérience pratique et créative.
Elle se souvient particulièrement d’un élève, souvent absent à cause d’une peur des mathématiques. Avec une approche lente et personnalisée, elle a réussi à lui redonner confiance, ce qui a permis à cet élève de réussir ses examens de PSAC.
Les défis des écoles ZEP
Dans les écoles ZEP de Maurice, qui comptent 6 123 élèves répartis sur 27 établissements, les ressources et les équipements varient. Certaines proposent des repas chauds, d’autres des goûters simples. Les élèves bénéficient parfois de photocopies gratuites pour les examens, de cours de soutien financés par des sponsors ou encore d’enseignants en remédiation travaillant avec ceux ayant des difficultés scolaires.
Les instituteurs participent aussi à des ateliers et des partages d’expériences, sous la direction des coordinateurs ZEP. Ces sessions permettent de concevoir des outils pédagogiques et d’échanger sur des approches adaptées aux élèves de milieux défavorisés.
Pour Shalinee Jahal Marimootoo, il est essentiel de canaliser les énergies de ses élèves vers des domaines pratiques comme l’agriculture, la cuisine ou le travail du bois, parallèlement à leurs études. Son objectif est clair : transformer ses élèves en citoyens responsables et accomplis de demain.

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