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Santé - Vaccins anti-COVID-19 : sommes-nous prêts ?

Afin que Maurice puisse accueillir les vaccins contre la COVID-19, le personnel médical suit une formation pour apprendre à les administrer. Le ministère de la Santé prend des dispositions pour le stockage des vaccins en fonction de leurs spécificités. Mais les Mauriciens sont-ils prêts à se faire vacciner ? Les avis divergent. 

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Yasheena Raghoonundun- NaojeeYasheena Raghoonundun-Naojee, 35 ans : « Je suis disposée à le faire » 

En sa qualité d’ambassadrice de la campagne « Combating COVID-19 with Resilience » menée par le Woman of Wonders Ladies Club, Yasheena Raghoonundun-Naojee estime que la vaccination contre le coronavirus est importante. D’une part, pour se prémunir et d’autre part pour protéger la santé de sa famille, de ses proches et de la population. 

La jeune cadre confie qu’elle est disposée à se faire vacciner. « Seuls ceux qui ont perdu un être cher à cause de la pandémie comprennent le chagrin qui accompagne ce deuil. Ces personnes pourront aider le public à comprendre que se faire vacciner est un acte altruiste et comment cela protégera leurs proches », conclut-elle. 


Lohinee ParmessurLohinee Parmessur, 28 ans : « Je fais confiance au contrôle de qualité de l’OMS » 

Lohinee Parmessur confie qu’elle n’a pas peur de se faire vacciner. Car elle dit faire confiance aux paramètres de contrôle de qualité assuré par l’OMS. « Même si la vaccination comporte un risque, si on n’essaie pas, on ne saura jamais si elle est efficace. Pour ma part, je préfère que la priorité soit accordée aux Frontliners, aux personnes âgées et à ceux qui en ont le plus besoin », conclut-elle.


Linden ThumbeeramLinden Thumbeeram, 31 ans : « Ceux ayant un faible système immunitaire doivent être prioritaires » 

Linden Thumbeeram estime que le gouvernement a fait du bon travail comparé à d’autres pays en matière de prévention pour éviter la propagation du virus. Il fait référence aux gestes barrières et au Contact Tracing des personnes testées positives à la COVID-19. Le jeune homme est néanmoins d’avis que pour la campagne de vaccination, la priorité doit être accordée aux personnes les plus vulnérables dont le système immunitaire est faible. Ou encore aux gens qui travaillent en première ligne. 


Hindavi RamlochunHindavi Ramlochun, 33 ans : « Autant le faire » 

« Pour être honnête, je perçois ce vaccin comme celui administré contre la grippe. Le vaccin a été déployé et des personnes du monde entier se font déjà vacciner. Nous n’avons pas encore constaté d’effets secondaires majeurs. Nous pouvons en débattre autant que nous le voulons, mais en fin de compte, les scientifiques l’ont proposé. Nous devons simplement faire confiance au vaccin comme nous ferions confiance à un remède contre le cancer. Que vous vous fassiez vacciner ou non, le risque est là. Alors autant le faire », explique Hindavi Ramlochun.


Brian Dholah

Brian Dholah, 40 ans : « C’est clair qu’il faut le faire » 

Brian Dholah affirme qu’en voyant ce qui se passe à l’étranger par rapport à la pandémie, il est clair qu’il faut se faire vacciner. « Autant se faire administrer le vaccin approuvé par l’OMS. » Cependant, il s’assurera quand même d’avoir au préalable des informations sur le vaccin en question. « Je le ferai aussi dans un souci de protéger la santé et d’assurer la sécurité de mes parents qui sont âgés », conclut-il.


Zohrein PirbhaiZohrein Pirbhai, 49 ans : « Je dois d’abord consulter mon médecin traitant » 

L’avantage de la vaccination contre la COVID-19 est double : elle assure à la fois une immunité individuelle et collective. C’est ce qu’estime Zohrein Pirbhai. Mais au vu de son état de santé et de son système immunitaire, elle précise qu’elle se fera vacciner seulement après avoir sollicité l’avis de son médecin traitant. « Il faudrait d’abord que je sache quelles sont les implications liées aux vaccins qui seront administrés à Maurice », conclut-elle.


D’autres témoignages 

  • Anna :  « Je ne me ferai pas vacciner. Je ne fais pas confiance à un vaccin développé trop rapidement. » 
  • Sandra :  « Ma santé étant fragile et ayant déjà été malade à la suite de l’administration d’un vaccin, je ne me ferai pas vacciner de sitôt. J’attendrai qu’il y ait plus d’informations et d’études sur les éventuels effets secondaires des vaccins qui ont été développés avant de me décider. » 
  • Pradeep : « Je ne suis pas prêt à me faire vacciner. Avec tous les effets secondaires dont j’entends parler, j’attendrai pour être sûr que c’est efficace et sans danger. » 
  • Sylvestre : « Le ministre de la Santé a lui-même dit que ce n’est pas urgent ni obligatoire de se faire vacciner. Je ne suis donc pas disposé non plus à me faire vacciner, d’autant qu’il y aura une série de personnes sélectionnées qui sera vaccinée en priorité. » 
  • Nathalie : « Je suis d’accord de me faire vacciner, car je travaille dans le secteur de l’éducation où je suis en contact avec des enseignants et les élèves. Je le ferai pour protéger ceux qui sont autour de moi. »

Pour une immunité collective, 60 % de la population doivent être vaccinés 

Avant de pouvoir ouvrir à nouveau nos frontières pour la relance de l’économie, il faudra atteindre une immunité collective. Pour ce faire, il faudra qu’au moins 60 % de la population soient vaccinés. C’est ce qu’a fait comprendre le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal. Les points à retenir sont les suivants :

  • Maurice a la garantie d’obtenir des vaccins pour 20 % de la population à travers le COVAX Facility. À n’importe quel moment, le ministère de la Santé sera informé du nombre de vaccins que le pays recevra et quand il les obtiendra.
     
  • Des contacts ont aussi été établis avec certains laboratoires afin de trouver des vaccins pour encore 40 % de la population. Des contacts ont été pris avec Pfizer/BioNTech et Astra Zeneca/Oxford. 
     
  • Il n’y a pas lieu de se précipiter pour la vaccination. Le pays doit néanmoins se préparer afin de faire vacciner la population pour créer une immunité collective. C’est ce qui permettra de rouvrir les frontières et ainsi relancer l’économie.  
     
  • Le personnel du ministère de la Santé qui se chargera d’administrer les vaccins a droit à une formation. 
     
  • Un suivi des personnes sera fait afin de noter d’éventuels effets secondaires. Elles sont au nombre de 300. Elles sont formées sur les spécificités des différents vaccins.
     
  • Le ministère fera appel aux différents départements et ministères ainsi qu’au personnel du secteur privé au moment venu.
     
  • Un calendrier de vaccination sera établi. Il tiendra compte des vaccins qui nécessitent un rappel afin de pouvoir administrer une deuxième dose aux personnes concernées.

 

 

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