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Sanjay Dindyal, 63 ans : de chauffeur de bus au sommet de l’Himalaya

Le moment fort du périple : l’arrivée au camp de base de l’Everest à 5 364 mètres, puis le franchissement du Chola Pass à 5 420 mètres d’altitude.
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À 63 ans, Sanjay Dindyal, habitant de Rivière-du-Poste, ne laisse pas son âge freiner ses rêves. Retraité et ancien chauffeur d’autobus, il revient d’une aventure extraordinaire dans l’Himalaya, au Népal, où il a accompli un trekking jusqu’au camp de base de l’Everest, à plus de 5 300 mètres d’altitude. Retour sur l’aventure d’une vie.

 « Mon tout premier voyage, c’était un pèlerinage en Inde. Cependant, cette fois-ci, c’était une vraie aventure ! » raconte-t-il. Accompagné de son ami Julien, Sanjay Dindyal s’est lancé dans ce défi après avoir longtemps arpenté les sentiers de randonnée à Maurice, notamment avec le club Alpiners Mauritius. 

C’est en regardant des vidéos sur YouTube qu’il commence à rêver de l’Himalaya. Une idée qui devient vite un objectif concret. Pendant deux mois, il se prépare physiquement et mentalement. « Il faut se préparer sérieusement. Ce n’est pas une décision qu’on prend à la légère. Il faut de la volonté, de la discipline… et surtout un bon soutien moral. Heureusement, ma famille a toujours été là pour moi. Ma fille m’a beaucoup encouragé à le faire », confie-t-il. 

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L’ancien chauffeur d’autobus est à son deuxième voyage.

Le 23 mars dernier, il quitte Maurice. Son itinéraire le mène de Bombay à Delhi, puis à Katmandou. L’aventure commence. Cependant, dès le départ, les obstacles se dressent : leur vol vers Lukla, connu pour être l’un des aéroports les plus dangereux au monde, est annulé à cause du mauvais temps. « Cette piste est minuscule ! Il y a même des pilotes qui refusent d’y atterrir. On a dû attendre le lendemain pour enfin pouvoir se poser », se souvient-il. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle. En effet, une fois sur place, Sanjay Dindyal et son ami ont le souffle coupé devant la beauté de ce pays.

Chaque jour, ils entament leur marche pendant au moins sept heures. La neige, la pluie, la poussière… rien ne les arrête. Ils traversent des glaciers, franchissent des cols vertigineux, avancent dans le froid, parfois dans des conditions extrêmes. « Je n’ai pas eu peur. Quand nous étions fatigués, nous nous reposions et puis nous repartions. Nous étions bien encadrés, et notre guide nous motivait constamment », relate Sanjay Dindyal. 

Le moment fort du périple : l’arrivée au camp de base de l’Everest à 5 364 mètres, puis le franchissement du Chola Pass à 5 420 mètres d’altitude. Pour notre intervenant, c’est « une fierté immense » d’être arrivés jusque-là.  Et pour parfaire l’aventure, les deux homes s’essaient même au rafting dans la Trishuli River que l’habitant de Rivière-du-Poste qualifie de « rivière impétueuse du Népal ». 

Au-delà de la performance physique, Sanjay Dindyal retient surtout la force et la dignité des porteurs népalais, ces hommes de l’ombre qui accompagnent les expéditions. « J’ai un immense respect pour ces porteurs. Certains ont jusqu’à 80 kilos sur la tête ou sur les épaules, sans aucun moyen de transport », dit-il. 

Pour lui, cette aventure restera gravée à jamais. C’est pourquoi il invite tous ceux qui en ont la capacité à vivre cette expérience unique : « Si vous avez la capacité, il faut le faire. C’est une expérience qu’on ne vit qu’une fois dans sa vie. Once in a lifetime », conclut Sanjay Dindyal.

 

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