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Réouverture complète des frontières : ces premiers visiteurs qui éviteront la quarantaine à Maurice

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Si certains voulaient éviter les frais de la quarantaine, d’autres, eux, ne souhaitaient pas perdre 14 jours de leurs vacances à être confinés dans un hôtel. Ainsi, ils ont décidé d’attendre la réouverture complète des frontières pour venir à Maurice. Paroles aux Mauriciens et étrangers qui arriveront à partir du 1er octobre. 


Luxmi Ramdoo-Lutchmiah et sa famille.
Luxmi Ramdoo-Lutchmiah et sa famille.

Luxmi Ramdoo-Lutchmiah, de l’Angleterre : « Je ne voulais pas épuiser mes économies »

Cela fait plus de trois ans depuis qu’elle n’est pas retournée dans son pays natal.

La Mauricienne, qui s’est établie en Angleterre il y a 20 ans, prendra l’avion le 10 octobre. « J’attendais avec impatience la troisième phase de la réouverture pour venir à Maurice », confie Luxmi Ramdoo-Lutchmiah. 

La durée de ses congés est limitée, soit moins d’un mois. « Je ne comptais pas perdre 14 jours à l’hôtel. » Elle voulait également éviter le coût de la quarantaine. « Le billet d’avion est déjà très cher en ce moment. J’ai déboursé 1 200 livres sterling au lieu de 700 livres sterling en temps normal. Payer la quarantaine serait un coût additionnel », fait-elle valoir.

En raison de la crise sanitaire, cela fait plus de trois ans depuis qu’elle n’est pas retournée dans son pays natal. « Ma mère est souffrante et je ne l’ai pas vue depuis tout ce temps. Par ailleurs, mon frère va bientôt subir une opération chirurgicale. Je veux être proche de ma famille pendant ce moment difficile. »

Luxmi Ramdoo-Lutchmiah ne cache toutefois pas ses craintes devant la situation sanitaire à Maurice. « Je devrais venir avec mes deux enfants. Mais avec le nombre de cas qui augmente à Maurice, je ne vais pas prendre le risque. » Elle dit avoir déjà fait ses deux doses de vaccin anti-covid. « Cela me rassure un peu. » 

Elle envolera pour l’Angleterre le 30 octobre prochain. 


Vasta Curpen
Vasta Curpen.

Vasta Curpen, de Boston, États-Unis : « Passer 14 jours à l’hôtel aurait été compliqué »  

Devant la situation sanitaire actuelle, il a décidé de venir seul. 

Établi aux États-Unis, plus précisément à Boston depuis plus de 20 ans, Vasta Curpen atterrira à Maurice le 10 octobre pour assister aux derniers rites funéraires de son père, décédé l’année dernière. 

« En raison de la fermeture des frontières, je n’ai pas pu venir assister aux funérailles de mon papa l’année dernière. Ainsi, j’attendais avec impatience de pouvoir venir à Maurice pour participer aux dernières prières », soutient Vasta Curpen. 

La réouverture complète des frontières, dit-il, tombe à un bon moment. « Je n’ai eu que deux semaines de congé au travail. Si je devais passer par la quarantaine, tous les jours de congé auraient été épuisés. Cela aurait été compliqué. » 

Devant la situation sanitaire actuelle, il a décidé de venir à Maurice seul. « Mon épouse devait m’accompagner. Mais on ne veut pas prendre le risque, d’autant que c’est un long voyage avec un transit. Par ailleurs, on a appris que le nombre de cas à Maurice est en hausse. »

Vasta Curpen avoue d’ailleurs qu’il a quelques craintes pour ce voyage. « En sus, porter le masque tout au long du vol sera difficile. Mais on n’a pas le choix. Il faut impérativement prendre des précautions. » Il est toutefois rassuré d’être vacciné contre la Covid-19.
Il quittera Maurice pour Boston le 21 octobre. 


Chandan Jankee.
Chandan Jankee.

Chandan Jankee, de la Russie  : « La première quarantaine n’était pas facile… »

En Russie, le taux de vaccination contre la Covid-19 est de 10 % alors que Maurice a déjà atteint 82 %. 

L’ambassadeur de Maurice en Russie, Chandan Jankee, est attendu au pays vers la deuxième semaine d’octobre. « Je viens à Maurice principalement pour voir mes parents, étant donné que mon père est très malade. En même temps, j’ai des rencontres prévues avec les institutions à Maurice. » En raison de la pandémie de la Covid-19, plusieurs dossiers sont en attente, fait-il comprendre.  

Chandan Jankee a attendu la réouverture complète des frontières pour faire le déplacement. « L’année dernière, quand je suis retourné à Maurice après ma mission en Allemagne, j’ai dû passer par la quarantaine de 14 jours dans un hôtel. Ce n’était pas facile. Cette année, je ne comptais pas traverser cette phase de nouveau. »

Par ailleurs, avec la réouverture des frontières, davantage de lignes aériennes desservent Maurice. « Je vais ainsi éviter de perdre mon temps en transit. » Même si la peur de voyager est présente, l’ambassadeur affirme que l’on n’a d’autre choix que de s’adapter. « Le risque est partout dans le monde. C’est la responsabilité de tout un chacun de prendre des précautions. »

En Russie, poursuit-il, le taux de vaccination contre la Covid-19 est de 10 % alors que Maurice a déjà atteint 82 %. « Par ailleurs, les protocoles établis par les autorités mauriciennes me rassurent. C’est à nous de faire preuve de discipline », insiste-t-il.  

Chandan Jankee passera deux à trois semaines à Maurice avant de reprendre l’avion pour la Russie. 


Mark Foster et son partenaire Priya.
Mark Foster et son partenaire Priya.

Mark Foster, de Texas, États-Unis : « Un coût additionnel évité »

Ne pas laisser la pandémie être un obstacle à notre liberté, nos voyages ou notre mode de vie

Originaire des États-Unis, plus précisément de Houston, Texas, Mark Foster arrivera à Maurice en compagnie de sa partenaire, Priya Ramkissoon, durant la première semaine d’octobre. 

« Je fais le va-et-vient à Maurice depuis 2010 et comme ma partenaire travaille et réside à Maurice, je saisirai l’opportunité de travailler à distance et d’évaluer la possibilité à long terme de faire de l’île Maurice un lieu de travail flexible », explique-t-il. Ce sera aussi l’occasion de se retrouver en famille et de rencontrer ses amis mauriciens. 

Il est d’avis que cela n’aurait pas été judicieux de venir à Maurice avant. « Les restrictions mises en place par les autorités mauriciennes auraient compliqué les choses, que ce soit pour venir travailler ou pour passer les vacances. »

Sans compter que la quarantaine serait un coût additionnel. « C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de venir à Maurice après que l’imposition de la quarantaine a été enlevée. » 

Mark Foster dit, dans la foulée, n’avoir aucune crainte de voyager. « Je suis vacciné et je pense que nous devons, surtout maintenant, ajuster notre mode de vie à la nouvelle normalité et ne pas laisser la pandémie être un obstacle à notre liberté, nos voyages ou notre mode de vie. »

Le ressortissant américain dit, du reste, avoir toujours pris toutes les précautions, telles que le port du masque, la distanciation physique et la désinfection des mains. « J’ai aussi de la chance que mon père et ma sœur travaillent tous deux dans le domaine médical. J’ai donc toujours été bien conseillé concernant la pandémie, d’autant que le nombre de contaminations 
aux États-Unis est considérable. » 

Après son passage à Maurice, Mark Foster retournera dans son pays vers la fin de novembre 2021.


Monique Dick.
Monique Dick.

Monique Dick, de la Suisse : « Pas question de payer gros pour être confinée à l’hôtel »

Pour elle, la destination mauricienne demeure « safe »

Amoureuse de la destination mauricienne depuis son jeune âge, la Suisse Monique Dick attendait avec impatience la troisième phase de la réouverture des frontières pour venir y passer ses vacances. Elle arrive au pays le 9 octobre. 

Elle a fait le voyage à Maurice plus d’une vingtaine de fois. « C’est ma destination préférée et je ne peux m’en passer pour les vacances. D’ailleurs, il y a des années où je suis venue à deux reprises. » La dernière fois, c’était en mars 2020. « J’étais parmi les derniers touristes à avoir quitté le pays avant que les frontières ne ferment. » 

Lorsqu’elle a appris que la quarantaine ne serait plus obligatoire à partir du 1er octobre, Monique Dick n’a pas hésité à confirmer son billet d’avion.

« Cette fois-ci, je serai accompagnée de ma fille et de ma mère. On n’avait pas l’intention de payer une grosse somme pour être confinées à l’hôtel. Nous allons profiter de la plage et de toutes les belles attractions de l’île », se réjouit la Suisse. Monique Dick affirme, dans la foulée, avoir rencontré quelques difficultés pour confirmer son vol à Maurice. « Après être passés par des confinements et par le stress causé par la pandémie, les gens ont maintenant envie de voyager. Du coup, les vols étaient remplis. Je peux dire qu’il y a une forte demande des Suisses pour venir à Maurice. »

Pour elle, la destination mauricienne demeure « safe ». Après, dit-elle, « on ne peut pas arrêter de profiter de la vie à cause de la Covid-19 ». 


 

Deepak
Deepak Benydin 

Deepak Benydin sur la réouverture des frontières : « Agissons comme de vrais patriotes »

Je lance un appel pour que leurs employés disposent de toutes les facilités voulues pour qu’ils travaillent en toute quiétude

Le président de la Confederation of Independent Trade Unions (CITU), Deepak Benydin, estime que tout retard dans la réouverture des frontières sera au détriment de notre économie.

Comment accueillez-vous l’ouverture des frontières prévue pour ce vendredi ?

Qu’on le veuille ou non, il est grand temps que Maurice rouvre ses frontières pour rebâtir son économie. Nous dépendons grandement sur l’industrie touristique, qui non seulement emploie des milliers de personnes, mais fait vivre plusieurs secteurs dont l’artisanat, les taxis, restaurants, maisons d’hôtes, tour-opérateurs et autres. L’ouverture des frontières va leur permettre de renouer avec leurs activités. Ce qui permettra une relance économique. Il faut être réaliste, si on n’ouvre pas nos frontières, on court directement à la catastrophe, tant sur le plan économique que social. 

N’empêche qu’il y a une certaine crainte au niveau de la population concernant les risques de propagation.

La crainte est toujours là, mais comme je l’ai toujours dit, il ne faut pas céder à la panique. Bien sûr, la population doit redoubler de vigilance pour éviter d’attraper le virus. Après l’ouverture des frontières, il est impératif que nous portions des masques, respections la distanciation physique et désinfections nos mains. J’ai observé un certain relâchement dans certains lieux de commerce et j’espère que les personnes vont se ressaisir. Et surtout, il faut se faire vacciner. Je pense que ce n’est pas seulement le gouvernement qui doit mener cette campagne, mais aussi les forces vives et les politiciens de tous bords. Qu’ils travaillent ensemble pour lutter contre notre principal ennemi qu’est le coronavirus. Qu’ils ne mettent pas des bâtons dans les roues. En tant que patriotes, ils doivent se serrer les coudes pour tirer le pays de la crise actuelle. Toute campagne négative sur le plan international va se retourner contre nous-mêmes.

Certains disent qu’on aurait dû retarder l’ouverture des frontières. Qu’en pensez-vous ?

Plus on tarde à ouvrir nos frontières, plus notre économie sera affectée. Il ne faut pas oublier qu’on est une petite île sans ressource naturelle et qui dépend uniquement sur le travail pour faire rouler son économie. Depuis près de deux ans, le gouvernement ne cesse de puiser dans ses réserves pour soutenir la population.  S’il continue à le faire, ce sera la banqueroute. On constate que même les grands pays commencent à ouvrir leurs frontières.  

Êtes-vous satisfait des mesures prises au niveau des corps paraétatiques pour protéger les employés ?

Je souhaite que le ministère du Travail organise une rencontre avec les syndicalistes pour passer en revue la situation dans le monde du travail et pour prendre des mesures correctives là où c’est nécessaire. Avec l’ouverture des frontières, il faudra redoubler de vigilance, notamment sur les sites de travail. Malheureusement, ce sont les employés qui doivent acheter leurs propres masques. Ce qui pèse lourd sur leur budget, car il leur faut changer de masque chaque trois heures. Certains corps paraétatiques sont directement concernés par l’ouverture des frontières, comme le port, l’aéroport et la Tourism Authority, entre autres. Je lance un appel pour que leurs employés disposent de toutes les facilités voulues pour qu’ils travaillent en toute quiétude.

 

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